La cour de justice d'Alger ouvrira prochainement une enquête approfondie sur l'ex-inspecteur général du ministère de la Justice, Ali Badaoui, limogé par le ministre mardi dernier suite à ses dépassements envers des magistrats dans l'exercice de leurs fonctions.Il faut noter que la Cour suprême a refusé une décision de justice émanant du doyen des juges d'instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs concernant l'incompétence pour une plainte déposée par l'ancien juge du tribunal d'Illizi, Abdellah Heboul. Le juge a déclaré au Temps d'Algérie ce jeudi que la chambre correctionnelle du tribunal a accepté, lors d'une séance plénière, en présence de la défense de l'ex-inspecteur général et du juge, l'ouverture d'une enquête contre l'ex-inspecteur général du ministère de la Justice, Ali Badaoui, accusé d'offense envers le juge d'Illizi Abdellah Heboul qui a déposé trois plaintes contre lui en 2006. Le juge Abdellah Heboul a indiqué que «la chambre pénale près la Cour suprême a annulé une décision émanant de la chambre d'accusation près le tribunal de Bir Mourad Raïs pour incompétence dans le traitement de la plainte déposée par le juge contre l'inspecteur général Ali Badaoui, et a transféré le dossier à la cour d'Alger pour étude. Le juge d'Illizi a indiqué qu'il avait déposé une plainte administrative auprès du ministre de la Justice Tayeb Belaiz en 2006 contre l'inspecteur général avec constitution de partie civile mais n'avait pas reçu de réponse. Il avait déposé une autre plainte en 2008 au niveau du procureur de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs pour insultes mais la plainte «avait disparu». A la fin de la même année, il a déposé une autre plainte accompagnée d'une information auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs mais le juge d'instruction a également refusé la plainte pour incompétence, ce qui a conduit le juge Heboul à penser qu'il y avait un complot contre lui. Ce dernier a ajouté que l'inspecteur général Ali Badaoui, qui vient d'être limogé par le ministre, risque une condamnation de deux mois à deux ans de prison ferme». Au sujet de cette éviction, il a déclaré : «Le ministre se contentera-t-il du limogeage de l'ex-inspecteur général Ali Badaoui ou va-t-il le poursuivre en justice ?»