Le coup d'envoi de la 11e édition du festival du film amazigh a été donné hier au centre culturel Tahar Djaout de la ville d'Azeffoun. La présente édition se présente sous les meilleurs auspices. L'ambiance était au rendez-vous. Depuis les premières lueurs du jour, des grappes de visiteurs affluaient de toutes parts vers le centre culturel de la ville, qui ressemblait de loin à une fourmilière, pour assister à la cérémonie d'ouverture. Des personnalités du monde culturel et artistique ont marqué l'évènement par leur présence, à l'image de Kamel Hamadi, des acteurs de cinéma algériens et français... la petite ville côtière d'Azeffoun, d'une beauté qui hypnotise le visiteur, est devenue la Mecque des cinéphiles. L'occasion de rendre un hommage à deux personnalités historiques, à savoir Youcef El Khattib et Louisette Ighil Ahriz, à la bibliothèque communale. Ils ont animé une conférence, en dépit de leur âge avancé, ayant pour thème «Cinéma et revalorisation de l'histoire». Dans son allocution, la moudjahida Louisette Ighil Ahriz, elle aussi originaire de la région commune de Tigzirt plus exactement, a insisté sur le rôle du cinéma dans l'écriture de l'histoire et l'éclatement des vérités. «Grâce au cinéma, le monde entier a découvert la férocité que l'armée française a fait subir au peuple algérien plus d'un siècle durant. L'image était et restera précieuse pour notre guerre de libération nationale», disait-elle, et d'ajouter, dans un air empreint d'émotion : «avec le cinéma on avance». Quant à Youcef EL Khattib, lui, a développé un large aperçu sur l'organisation politique et militaire de la révolution algérienne. Il dira que «Abane Ramdhane a joué un rôle prépondérant dans l'unification du peuple algérien qui a mené, sept ans durant, une guerre en synergie qui a abouti à l'indépendance de l'Algérie». Pour le reste du programme, un film documentaire sur la vie de l'écrivain Tahar Djaout, réalisé par Abderezak Larbi Cherif, devait être projeté à la salle omnisports, dans la soirée d'hier. Néanmoins, c'est aujourd'hui que commence la projection des films en compétition. Pour rappel, 11 films d'expression amazighe, 5 courts métrages et 6 films documentaires, ont été retenus pour la compétion du fameux trophée «l'olivier d'or». À signaler l'organisation était parfaite cette année, contrairement à l'édition de l'année précédente. Les autorités locales, à leur tête le P/APC Hocine Ouali, n'ont lésiné sur aucun effort pour la réussite de l'événement. Même les habitants d'Azeffoun, connus pour leur hospitalité légendaire, se sont mis de la partie. «C'est un honneur pour notre commune d'accueillir un évènement comme le festival du film amazigh», nous dira un commerçant de la ville.