Cinq courts métrages et six documentaires se disputeront l'Olivier d'or de cette 11e édition. Le coup d'envoi de la 11e édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) sera donné, aujourd'hui, dans la ville balnéaire d'Azeffoun (63 km au nord-est de la ville de Tizi Ouzou) avec, à la clef, la projection hors compétition de Un Poète peut-il mourir ?, un documentaire réalisé par le journaliste Abderezak Larbi Cherif consacré au parcours de Tahar Djaout, le poète-écrivain-journaliste assassiné le 26 mai 1993 à Alger (Baïnem) par des islamistes armés. Onze courts métrages seront en lice pour décrocher l'Olivier d'or de cette édition qui durera jusqu'au 23 mars. «Le choix d'Azeffoun pour abriter cette manifestation vise à rendre un hommage particulier aux grands artistes de cette région. Notre objectif est également de nous rapprocher beaucoup plus des localités de l'Algérie profonde», dira, dans ce contexte le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, lors d'un point de presse animé lundi dernier à Tizi Ouzou. Il a précisé que quatorze produits seront projetés en panorama. Le jury de sélection sera composé d'hommes de culture, à leur tête le cinéaste et réalisateur Mohamed Ifticene. «Cette année, nous introduisons une originalité se déclinant sous la bannière d'un festival, deux compétitions.» L'idée consiste à tenir, en sus de la sélection officielle Olivier d'or, une catégorie dite «Prix du panorama amazigh». Il est en outre prévu un prix d'encouragement pour les jeunes talents, a précisé M. Assad. Cinq films, a-t-il ajouté, seront réalisés durant la période du festival par les ateliers de formation mis en place à l'occasion de cette édition. Les activités du FCNAFA seront abritées par la salle omnisports, le centre culturel Tahar Djaout et la salle des fêtes. Au programme de cette édition figurent aussi des tables rondes sur le cinéma. L'on citera, entre autres, «Cinéma et amazighité» animée par Abderahmane Bouguermouh, Belkacem Hedjadj, Ali Mouzaoui, Aomar Hekkar et Si El Hachemi Assad. Une conférence-débat sur le thème «Cinéma, moyen de valorisation de l'histoire nationale», sera également de la partie, animée par Louisette Ighil-Ahriz, Youcef Khatib et Yacef Saâdi. Notons par ailleurs que le cinéma corse sera l'invité de cette édition avec un programme de projections et de conférences. Les organisateurs du festival ont prévu aussi un programme de sorties de proximité en cinébus.