Ils étaient plus d'une centaine à marcher avant-hier après-midi au chef-lieu de la commune de Bounouh, située à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou. Venus de plusieurs villages et quartiers, les protestataires dénoncent par leur action le climat d'insécurité qui règne depuis des mois dans leur commune. Ainsi, selon des sources locales, les marcheurs n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour accuser les services de sécurité de «laxisme». En effet, plusieurs agressions, vols et faux barrages ont été enregistrés au cours des dernières semaines dans la daïra de Boghni, ainsi que tout le versant sud de la wilaya. Les citoyens ont sillonné pacifiquement, depuis la zaouïa Sidi Abderahmane, la rue principale du chef-lieu jusqu'au siège de la mairie de Bounouh. Sur place et devant le siège de l'APC, un rassemblement a été improvisé, au cours duquel «le laisser-aller des éléments des différents services censés veiller à la protection des citoyens a été fortement dénoncé». Par ailleurs, au terme de l'action de protestation, une réunion a eu lieu entre des représentants des comités de village et de quartier. Elle s'est soldée par la constitution d'une coordination. Cette dernière sera appelée dans les prochains jours à rédiger une plate-forme de revendications, qui englobera les problèmes dans lesquels se débat la commune de Bounouh, particulièrement celui relatif au manque de sécurité. Il convient de signaler que plusieurs marches, sit-in et rassemblements ont été organisés dernièrement dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour dénoncer l'insécurité qui prend de l'ampleur, touchant villes, villages, mais aussi les cités et les campus universitaires.