De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Plus de deux cents personnes se sont rassemblées hier devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'appel d'une vingtaine de comités de quartier et village de la commune de Tizi Ouzou, regroupés depuis quelques semaines dans un Conseil pour la sauvegarde de la commune de Tizi Ouzou (CSCTO), pour dénoncer l'attitude des autorités à l'égard des autorités de wilaya coupables, selon eux, de «politique de fuite en avant au lieu de prendre en charge les nombreuses revendications des citoyens de la commune, en l'occurrence le chômage, la hogra, la bureaucratie». En présence de responsables du Rassemblement national démocratique (RND), les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : «Non à la hogra !» ; «Non à l'injustice !» et «La sécurité est une question sacrée, nous n'avons peur ni du poignard ni du pistolet», en allusion au climat d'insécurité qui règne en ville ces derniers temps. Un problème d'insécurité qui a mobilisé ces comités de quartier et de village ayant multiplié les rencontres et les réunions pour pouvoir sensibiliser le plus grand nombre dans cette quête de sécurité, mais aussi dans une lutte contre le chômage qui touche de plein fouet les jeunes de la commune. Les animateurs de ce Conseil communal semblent en colère contre les autorités de wilaya, dont l'attitude est jugée «provocatrice et irresponsable». «C'est pour exprimer le ras-le-bol des citoyens face au laxisme des pouvoirs publics et leur manque de détermination quant à entamer une démarche avec l'ensemble des forces citoyennes désireuses de mettre fin au marasme généralisé qui sévit dans notre commune», est-il écrit dans l'appel du Conseil pour la sauvegarde de la commune de Tizi Ouzou, dont les membres disent vouloir «dénoncer la légèreté qui a caractérisé la prise en charge des revendications des populations, revendiquant que soit mis fin au climat d'insécurité qui prévaut dans notre ville».Décidément, c'est une période qu'il faut saisir pour régler ses problèmes tant les pouvoirs publics semblent s'empresser d'être à l'écoute des citoyens. Par ailleurs, les attributaires de terrain d'Anar Amellal, un quartier à la périphérie de la ville de Tizi Ouzou, ont choisi la journée de demain pour tenir, eux aussi, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour la prise en charge de leurs revendications.De son côté, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, aile RCD) a lancé un appel à une marche dans la ville des Genêts pour la journée de samedi 19 mars, et ce, du carrefour du 20-Avril vers l'ancien siège de la mairie de Tizi Ouzou.