Le latéral gauche de l'EN et d'Al Sadd du Qatar, Nadir Belhadj, sera le dernier joueur de champ à rejoindre les Verts à Annaba. Belhadj ne sera parmi le groupe que ce vendredi, étant donné qu'il jouera ce jeudi un match de championnat contre le Qatar SC. Il espère tout de même être de la partie, dimanche face aux Lions de l'Atlas. «Ça, c'est un bon match à jouer, un vrai derby. C'est l'affrontement de deux voisins, deux pays frères et pas ennemis. Moi, je connais bien Hadji et Chrétien dans le camp adverse, il n'y a pas d'animosité», a-t-il indiqué sur les colonnes du journal régional français Le Progrès. Belhadj concède, d'autre part, que la pression sera dimanche sur le onze national, condamné à l'emporter pour rester dans la course à la qualification pour la CAN 2012. «C'est sûr que la pression sera sur l'Algérie : on a l'obligation de battre le Maroc si on veut entretenir l'espoir d'une qualification à la Coupe d'Afrique des nations 2012. Même un nul ne serait pas bon. Il va donc falloir qu'on attaque, qu'on prenne le jeu à notre compte. Mais attention car le Maroc n'attend que ça...», souligne le latéral gauche des Verts, avant de s'expliquer sur le passage qu'il a connu après le Mondial 2010 et son départ surprise au Qatar. «On a tous été nuls en Centrafrique, moi le premier» «C'est vrai que ça n'a pas été simple au début. Je sortais d'une grosse compétition avec l'Algérie précédée de plus d'un mois de stage. Après seulement 10 jours de vacances, j'arrivais dans un pays inconnu en plein Ramadhan, j'étais seul à l'hôtel, il faisait très chaud... Il m'a fallu un peu de temps pour m'adapter. Après, il y a eu ce match en Centrafrique (0-2) avec la sélection où on a tous été nuls, moi le premier. C'était une période où j'étais saturé de football. Le sélectionneur n'a pas fait appel à moi pour le match suivant qui était un match amical, je l'ai compris et ça m'a permis de bien retravailler. Là, je reviens dans de bien meilleures conditions», signale Belhadj, qui ne regrette nullement d'avoir opté pour le Qatar. «Le Qatar, c'est mon choix» «Je sais qu'on a dit beaucoup de choses à ce sujet, mais le Qatar, c'est mon choix ! Ma famille et mes amis n'étaient pas forcément très chauds à l'idée de me voir signer ici. Ils auraient préféré que je reste en Europe. Mais dans ma tête, les choses étaient claires : Al Sadd me suivait depuis longtemps, les dirigeants sont encore venus me voir à la Coupe du monde et après une saison dans des conditions difficiles à Portsmouth, j'avais besoin de quelque chose de sérieux, de rassurant. Je voulais être fixé vite pour partir en vacances, tranquille. Et puis, sincèrement, je n'avais pas d'autre alternative : Portsmouth avait besoin de cash et ni West Ham ni la Lazio Rome n'ont pu ou voulu s'aligner», a révélé le sociétaire d'Al Sadd qui ne tarit pas d'éloges sur son club et sur le championnat qatari. «Je ne suis pas demandeur d'un retour en Europe cet été» «Al Sadd, c'est un très gros club, l'équivalent de Lyon en France. Les infrastructures sont exceptionnelles, ça joue au ballon. Le seul bémol, c'est le public : les gens ne viennent pas facilement au stade. Mais je n'ai vraiment aucun regret, je suis même bluffé ! Les regards sont braqués sur le Qatar depuis l'attribution de la Coupe du monde 2022. Le pays a changé de politique : avant, les Qataris faisaient venir des joueurs en fin de carrière du style Juninho qui est la star ici. Maintenant, ce sont des gars dans la force de l'âge comme Kader Keita ou Dindane ou alors de très jeunes Brésiliens qui seront naturalisés pour le Mondial 2022. Les entraîneurs sont tous étrangers, y compris pour les équipes de jeunes. Tout le monde croit que c'est facile ici mais il faut vraiment gagner sa place. Le niveau progresse constamment et je ne suis pas spécialement demandeur d'un retour en Europe cet été. Après, s'il y a des offres, on les étudiera et on verra...», a-t-il conclu.