Près d'une centaine de cadres de l'activité Aval du groupe Sonatrach, recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), ont observé mardi un rassemblement devant le siège de l'entreprise à la cité Djamel à Oran. Ces derniers ont recouru à cette action pour dénoncer ce qu'ils qualifient de graves dépassements des responsables de l'entreprise, qui ont passé outre la réglementation en matière de recrutement. «Nous sommes des diplômés universitaires recrutés dans le cadre du dispositif DAIP. Après une année de travail, et alors que nous pensions être recrutés, nous avons été tout simplement licenciés et remplacés par d'autres jeunes diplômés recrutés dans le même cadre. C'est contraire à la loi qui est claire et qui stipule qu'au bout d'une année, le jeune est permanisé ou licencié pour insuffisance dans le rendement professionnel», affirment des cadres licenciés. Ces derniers précisent qu'ils n'ont à aucun moment été destinataires de correspondance leur enjoignant de redoubler d'efforts ou leur signalant des graves manquements à leurs obligations professionnelles. «Nous avons piloté des programmes et des chantiers de première importance et aujourd'hui on nous met dehors sans aucune forme de procès. Ce n'est pas normal. Ceux qui nous ont remplacés subiront le même sort dans une année», noteront nos interlocuteurs. Ces jeunes diplômés qui n'entendent pas baisser les bras ont promis de durcir le ton jusqu'à leur réintégration, «qui n'est qu'un droit légitime. Par cette façon d'agir, les responsables de Sonatrach ont remis en cause l'espoir que constituait le dispositif DAIP pour de nombreux jeunes universitaires», feront-ils remarquer.