Pour la seconde fois, en l'espace de quelques jours, une trentaine d'employés issus de plusieurs complexes Sonatrach de la zone industrielle d'Arzew, ont observé, avant-hier, un sit-in de protestation devant le siège de la direction de Sonatrach-Aval. Les raisons de ce regroupement sont liées à la question de la confirmation et du recrutement en qualité de permanent de quelque 90 licenciés exerçant maintenant depuis un an dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). Que ce soit sur des postes techniques, de maintenance ou administratifs, ces jeunes employés ont un an de fonction avec ce système de DAIP, et se retrouvent maintenant en attente d'une confirmation, comme nous l'a expliqué l'un d'entre eux. “Il était question que l'on soit confirmé dans nos postes. Maintenant que nous avons acquis une expérience et que nous avons donné satisfaction, il est question de nous remplacer. Nous avons obtenu des lettres des directeurs des unités où nous travaillons disant qu'ils préfèrent nous conserver à nos postes au lieu de nous voir remplacés par d'autres dans le cadre de ce DAIP. C'est une perte de temps pour eux de devoir recruter ou former d'autres employés”. Ce n'est qu'à la vue de journalistes qu'une délégation de contestataires sera reçue par un responsable du siège Aval, mais au sortir c'est la déception. “Déjà, la dernière fois, on nous a dit qu'il fallait attendre le plan de recrutement 2011, aujourd'hui, c'est la même chose. Si rien de concret ne vient ces jours-ci, nous reprendrons nos rassemblements jusqu'à satisfaction de notre revendication”, promettent les employés en quête de sécurité d'emploi. Ainsi, entre rassemblements de chômeurs, de contractuels, Sonatrach semble inscrite dans la durée de ce type de manifestations qui se tiennent devant ses sièges et qui, jusqu'à présent, se déroulent de manière pacifique mais qui accroient le sentiment de malaise social, de plus en plus profond et tendu.