Pour la deuxième fois depuis mardi, une délégation, composée de six éléments des groupes de légitime défense (GLD) et deux patriotes, a été reçue hier par le président de la commission défense nationale de l'assemblée populaire nationale (APN), apprenons-nous de source sûre. Au cours de la rencontre, promesse a été faite aux représentants des GLD et patriotes de «communiquer les revendications au président du parlement, leur étude puis leur envoi aux autorités concernées», ajoute la source. Les éléments de la délégation s'interrogent cependant sur le fait qu'aucun délai ne leur ait été fixé pour la concrétisation de la démarche», nous informe-t-on. 500 représentants des GLD venus de plusieurs wilayas ont tenu un sit-in mardi à la place des martyrs pour exprimer leurs revendications. Une délégation a été reçue par un vice-président du groupe parlementaire du FLN le jour même, selon la source. Le même responsable était présent dans la rencontre d'hier, ajoute la source. Ce sont en tout sept revendications exprimées par les éléments des GLD et patriotes de la commission nationale de défense des droits des groupes de légitime défense et patriotes. Il s'agit de la réhabilitation à cette catégorie, de l'indemnisation matérielle pour 16 ans, de la réinsertion dans les postes de travail, de l'intégration à l'Armée nationale populaire ou au ministère de l'Intérieur, de compter ces années dans la retraite, du transfert du dossier à la sécurité sociale, de l'élaboration d'un statut particulier des éléments des GLD et de l'octroi d'une pension permanente qui sera fixée par l'Etat. Dans une lettre adressée «aux décideurs», les éléments des GLD rappellent : «nous, éléments des groupes de légitime défense, armés par la Gendarmerie nationale, chargés de la défense des villages, communes et des biens des gens et de l'Etat, même dans les zones forestières, avons servi dans les ratissages avec l'armée, la sûreté et la gendarmerie, étions ciblés par le terrorisme en premier lieu parce que considérés le noyau de défense des villages et communes et l'apport d'informations à l'armée, à la gendarmerie et à la sûreté. Le terrorisme assassinait le peuple sans distinguer entre un gendarme, un policier, un militaire, un élément de légitime défense ou un résistant, nous étions tous sur le terrain.» Dans cette correspondance, il est ajouté que «la catégorie des éléments de légitime défense n'ont perçu aucun salaire, pension ou aide pour nos familles pendant 15 ans, nous nous débrouillons seuls, notre seul souci est la défense de l'Algérie, du peuple et des biens, nos sacrifices sont connus par le peuple, l'armée et tous les services de sécurité et nous avons tenu un sit-in le 23 mars de façon civilisée dépourvu de toute forme d'anarchie ou émeute et la sûreté en est témoin». Les éléments des GLD demandent qu'un délai leur soit fixé après les deux rencontres pour l'étude de leurs revendications et la réponse aux préoccupations exprimées par eux.