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1000 travailleurs du projet GNL3 observent un arrêt de travail Zone industrielle d'Arzew : Refusant l'injonction de leur employeur italien d'assurer des heures sous-payées
Près de 1000 travailleurs, tous corps de métiers confondus, employés de la société italienne Bentini, sous-traitant du groupe italien Saipem chargé de la construction des infrastructures du futur complexe GNL3, ont observé mardi un arrêt de travail pour manifester leur refus d'assurer des heures supplémentaires sous-payées. Ces derniers, que nous avons rencontrés, ont indiqué que la direction de cette société italienne a contraint le collectif des travailleurs à effectuer deux heures supplémentaires par jour, une le matin et l'autre le soir, pour une indemnité de 60 DA de l'heure, ce qu'ils estiment être contraire à la loi et à la législation du travail en vigueur. Les protestataires dénoncent par ailleurs ce qu'ils qualifient d'attitude arrogante et irrespectueuse d'un responsable de cette entreprise de sous-traitance, qui aurait menacé ceux qui ne reprenaient pas le travail de licenciement sans aucune forme de procès. Une délégation désignée par les employés a été reçue par la direction de l'entreprise pour tenter de désamorcer ce conflit qui risque, selon les travailleurs, «de se durcir si l'employeur continue de bafouer la loi en nous contraignant à faire des heures supplémentaires pour des miettes. Le temps de l'esclavagisme est loin et il existe bien une loi qui défend les droits des travailleurs, et qui doit être respectée même par les entreprise étrangères engagées», affirment-ils. Des représentants de l'Union territoriale de l'UGTA d'Arzew se sont déplacés sur les lieux pour tenter de discuter avec les travailleurs et débattre avec eux des voies et moyens pour faire aboutir «leurs revendications somme toute légales. Plusieurs entreprises étrangères engagées dans des projets d'envergure en Algérie exploitent leurs ouvriers et cela doit cesser», note un responsable syndical. A l'heure actuelle et même si le travail a repris, les employés attendent de connaître la teneur des réponses de leur employeur pour envisager les suites à donner à leur mouvement. «Nous restons mobilisés pour défendre notre droit à la dignité. Nous ne travaillerons pas pour des miettes et nous attendons du concret pour lever la menace d'une grève générale que nous comptons observer si nos revendications ne sont pas satisfaites», affirment des travailleurs.