Il fut un temps où affronter une équipe mauritanienne en compétitions africaines ressemblait plus à une balade de santé qu'à une réelle opposition pour les Canaris. Pour rappel, en 1993, la formation kabyle a passé la bagatelle de 11 buts au représentant de ce pays, l'ASC Snim, à l'occasion des éliminatoires de la défunte Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe. Il n'en est rien à présent. Autres temps, autres mœurs, la JSK va devoir cravacher, cet après-midi à Nouakchott, si elle veut assurer sa qualification au prochain tour de la Coupe de la CAF. En tout cas, au vu du score réalisé au match aller à Tizi Ouzou, la tâche des Canaris ne s'annonce guère de tout repos. Il va falloir se montrer vigilant et appliqué pour conserver le but d'avance acquis au stade 1er Novembre. Un score pas sécurisant au demeurant, lorsque l'on sait la pénibilité et la complexité auxquelles sont chaque fois soumis nos représentants lors de leurs déplacements en terre africaine. L'idéal serait de le bonifier en réussissant à marquer chez l'adversaire, ce qui contraindrait les amphitryons à scorer trois fois pour se qualifier. C'est largement dans les cordes des camarades de Younes sur lequel le coach Belhout mise énormément en attaque, en l'absence du buteur Hamiti non qualifié pour cette double confrontation. Cette compétition n'est pas une priorité pour le club, selon les déclarations de son président Moh Cherif Hannachi, mais cela n'est pas une raison pour que la JSK la néglige et devient par conséquent la première équipe algérienne éliminée par une formation mauritanienne. Elle a d'abord une réputation et un nom à défendre sur le continent avant de penser aux priorités du club. Malgré le score trompeur de la manche aller, le niveau de l'équipe mauritanienne, au doux nom de Taveragh Zeïna, est bien en-dessous de celui de la JSK, mais sur un match tout devient possible. Elle est capable d'un exploit, comme cela arrive parfois dans ce genre d'éliminatoires. Les Mauritaniens y croient, raison de plus pour les prendre au sérieux. La guerre psychologique a commencé dès l'arrivée de la délégation algérienne à Nouakchott. Cela dit, le club le plus titré du pays en a vu d'autres. Ce ne sont pas les quelques manœuvres déstabilisatrices de nos amis mauritaniens qui vont perturber la sérénité des Kabyles. Il en faut plus. Mais ce qui dérange davantage le staff technique, c'est la blessure de Ali Rial, pièce maîtresse dans la défense, et dont la participation à cette rencontre est incertaine. Hier, l'ex-joueur de l'USMA s'est entraîné en marge du groupe. Le coach attendra certainement la dernière minute avant de décider s'il va l'aligner ou pas. L'on espère pour notre part qu'il soit rétabli à temps, surtout que l'arrière-garde des Canaris souffre déjà de la défection de l'international espoir, Belkalem. Par contre, Belhout pourra compter dans ce compartiment sur la nouvelle recrue, Khelili, alors que dans les bois, il se pourrait qu'Asselah retrouve sa place de titulaire. La JSK évoluera, par ailleurs, sans son milieu offensif El Orfi, blessé face au MCO. En revanche, la rencontre se déroulera sur une pelouse synthétique semblable à celle qui existe chez nous, ce qui est un avantage non négligeable. Yahia Cherif et ses coéquipiers doivent seulement appréhender la chaleur qui sévit actuellement à Nouakchott, surtout que le match se déroulera l'après-midi. En somme, la JSK a toutes les cartes en main, à condition de savoir gérer son avance. Ça devrait se faire, eu égard à l'expérience acquise par le club kabyle dans les joutes africaines. La JSK est demi-finaliste de la dernière Ligue des champions, faut-il le rappeler.