Les médecins résidents ont décidé mercredi de poursuivre leur grève "illimitée", au lendemain d'une réunion avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, a-t-on appris auprès du Collectif autonome des médecins résidents algériens. "Après une concertation entre l'ensemble des résidents au niveau national, une majorité de résidents a décidé de poursuivre la grève, en attendant les conclusions, prévues dans quinze jours, des trois commissions mixtes installées avec le ministère pour prendre en charge nos revendications", a affirmé à l'APS Dr Amine Benhabib, porte-parole du collectif. Le sort du mouvement de protestation "dépend des résultats" des travaux des trois commissions, a-t-il insisté, tout en faisant part du souhait de la corporation de voir des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avec ses doyens et les présidents des comités pédagogiques, rejoindre ces commissions. Le Dr Benhabib a tenu à signaler que pendant le débrayage, un service minimum sera assuré pour les urgences et les gardes médicales. Des délégués des médecins résidents avaient été reçus mardi par le ministre de la Santé, pour une réunion au cours de la quelle les deux parties ont décidé de la mise en place de trois commissions mixtes dont les premières conclusions sont attendues dans un délai de deux semaines. Ces trois commissions doivent regrouper des représentants du ministère de la Santé et les délégués du collectif des médecins résidents. La première commission planchera sur l'amendement du statut particulier du médecin-résident, la seconde travaillera sur les aspects pédagogiques, tandis que la troisième se penchera sur le service civil obligatoire dont les médecins résidents demandent la suppression. Quelque 8.000 médecins résidents (sur un total de 50.000 médecins environ) exercent dans les différentes établissements et centres hospitaliers du pays où ils sont tenus de se spécialiser durant une ou plusieurs années consécutives. Leurs revendications portent notamment sur l'abrogation du service civil, la révision de l'actuel statut, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus.