La tension est montée d'un cran chez les fonctionnaires de l'habitat, qui exigent le départ du Dlep. Sur une pancarte collée à l'entrée du siège de la direction du logement et des équipements publics, on peut lire «Hammou dégage, les travailleurs de la Dlep ne veulent pas de celui qui a été la cause de la mort d'une de leurs collègues». «Les jours du Dlep sont limités», a déclaré le sénateur Ahmed Hanoufa venu s'enquérir de la situation. «Nous sommes en grève depuis 12 jours sans qu'aucun responsable ne daigne écouter nos doléances», indiquent les représentants des travailleurs affiliés au Snapap. Par ailleurs, de nombreux bureaux d'études ainsi que des entrepreneurs soutiennent les revendications des grévistes, notamment celle relative au départ du Dlep. «Tous les projets sont à l'arrêt», affirme un architecte, directeur d'un bureau d'études, alors qu'un entrepreneur s'indigne sur le silence des responsables : «Nous allons accuser un retard considérable qui se répercutera sûrement sur le coût des projets.»