Après quelques jours de remous marqués notamment par une crise latente au niveau du journal public El Moudjahid, les événements se sont précipités hier. Le directeur général du journal, Abdelmadjid Cherbal, a été démis de ses fonctions et remplacé par Mme Naama Abbas, précédemment à la tête d'Horizons. Dans le même sillage, l'ancien directeur de la rédaction d'El Moudjahid, Larbi Timizar, a été nommé à la tête d'Horizons. Des remous de débrayage se sont fait ressentir hier, au niveau du quotidien national d'information El Moudjahid, où la mobilisation des travailleurs pour un mot d'ordre de grève a eu un suivi plus ou moins mitigé en début d'après- midi. Ce qui a mené au limogeage du directeur général d'El Moudjahid, Abdelmadjid Cherbal et à la nomination de la directrice d'Horizons, Naâma Abbas, à la tête du doyen de la presse nationale. Les observateurs jugent qu'il était impensable que le journal ne soit pas dans les étalages, de surcroît au lendemain d'une sortie importante du président de la République, et alors même que la crise au sein du collectif ne justifiait pas le recours à ces solutions extrêmes. D'après des sources auprès de l'entreprise, le journal risquait de ne pas paraître ce matin, suite au mot d'ordre de grève lancé hier par le collectif des travailleurs, engagés dans un bras de fer depuis plusieurs jours avec la direction. Notre source ajoutera par ailleurs que les initiateurs du mouvement de protestation «ont exploité la période de congé du DG de l'entreprise pour aller vite en besogne». Mais pendant l'assemblée générale qui s'est déroulée durant la mi-journée d'hier, et toujours d'après notre source, les responsables du groupe de presse ont demandé aux protestataires de patienter jusqu'à la désignation d'une nouvelle direction du journal (dans environ 20 jours), pour étaler leurs revendications, qui ne pouvaient être étudiées par une équipe sur le départ. Il y a lieu de citer que le collectif du journal avait décidé d'observer un arrêt de travail hier, «en signe de contestation afin d'alerter les autorités publiques sur les agissements malhonnêtes et la mauvaise foi des responsables, suite au non-respect par le directeur général des engagements pris et concernant le reclassement et la régularisation des travailleurs», pouvait-on lire dans un communiqué parvenu à notre rédaction.