Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, était à Constantine jeudi pour une visite de travail et d'inspection. Le ministre, accompagné des autorités locales, s'est rendu en premier lieu à la nouvelle ville Ali Mendjeli où il s'est arrêté sur l'état d'avancement du gigantesque projet de la ville universitaire. Rachid Harraoubia s'est dit très content des progrès accomplis au niveau du chantier, lequel est à 75% du taux d'accomplissement. Cette infrastructure de 44 000 places pédagogiques, 38 000 lits et d'un coût de 31 milliards DA, sera livrée par tranches, selon des précisions fournies par les responsables chargés de sa réalisation, qui se sont engagés à la livrer «d'ici la prochaine rentrée universitaire». Par ailleurs, et abordant les questions cruciales qui tourmentent les facultés et qui ont perturbé durant des semaines les universités algériennes, occasionnant le gel des cours, M. Harraoubia dira que les étudiants ont finalement pris conscience de la gravité de la situation, ce qui explique, d'ailleurs, que plus de 95% des campus ont repris une activité normale, exception faite pour quelques universités. «Toutes les universités algériennes fonctionnent normalement et le risque d'une année blanche n'est pas à craindre». Le ministre a démenti les rumeurs faisant état d'un nouveau mouvement de grève annoncé pour les semaines à venir. L'accès au magistère demeurera «ouvert avec les mêmes chances» pour les étudiants du système classique et du LMD, a encore affirmé M. Harraoubia. Pour lui, les principales questions ont été traitées, et ce, par rapport aux étudiants dépendant des deux systèmes en vigueur actuellement dans les universités algériennes. M. Harraoubia s'est même voulu rassurant en direction des étudiants aspirant à accéder au magistère en affirmant que des concours seront organisés chaque année jusqu'à l'extinction totale du système classique. S'agissant du statut des enseignants affiliés au secteur de l'enseignement supérieur, il a souligné qu'il est «clair et ne donne lieu à aucune ambiguïté», et qualifie, à ce propos, «d'infondées» les revendications exprimées par certains enseignants quant à la régularisation de ce statut. Le secteur de l'enseignement supérieur «n'a jamais recruté de contractuels» et les vacataires sont régis par une «réglementation bien déterminée», a souligné le ministre qui fait part de l'existence d'un «nombre important» de postes vacants dans l'enseignement et la recherche scientifique. Abordant le volet de la recherche scientifique, M. Harraoubia a annoncé l'ouverture de plusieurs ateliers entre l'université et les opérateurs économiques et industriels afin de permettre une meilleure exploitation pratique des thèses et des recherches effectuées jusque-là par des chercheurs algériens.