L'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou n'en finit pas avec les problèmes liés à la sécurité des étudiants. Dans les campus, comme dans les résidences universitaires, c'est «le laisser-aller total et la loi de la jungle avec la complicité des agents censés nous protéger», expliquent les résidentes de la cité universitaire Hasnaoua IV, connue sous le nom de «Bastos», d'où vient ce cri de détresse. Les étudiantes de cette cité universitaire n'ont désormais qu'un seul objectif : le départ du coordinateur des agents de sécurité de la Direction des œuvres universitaires de Hasnaoua (Douh). C'est cette revendication qui fait l'actualité depuis mercredi dernier. En effet, durant la nuit de mercredi, le coordinateur en question a agressé trois étudiantes membres du comité de la C U Hasnaoua IV. Voilà un acte qui provient d'un agent censé être au service des résidentes. Cet acte qualifié d'«ignoble» et d'«irresponsable» par le comité de la cité vient ainsi confirmer la situation catastrophique que l'université algérienne traverse, particulièrement celle de Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Il ne se passe plus une semaine sans que des agressions ne soient signalées ici et là. Voyous, délinquants, agents et mêmes responsables sont à chaque fois mis au box des accusés. Pour rappel, une marche a eu lieu mercredi dernier à minuit à l'intérieur de la cité universitaire, après l'agression de trois étudiantes. Les victimes tentaient de convaincre leurs camarades résidentes d'éviter des altercations avec un groupe d'étrangers devant le portail de l'entrée, alors que des membres de la CLE (Coordination locale des étudiants) ont été empêchés d'effectuer une visite de travail avec le comité de la cité. Une «opération poubelle» a eu lieu aussi. «Toute les poubelles ont été jetées devant la loge des agents de sécurité en guise de contestation contre leur laisser-aller», dira une résidente. A présent, les membres du comité ne jurent que par le départ de ce responsable «irresponsable», et des requêtes ont été adressées aux autorités de la wilaya afin d'intervenir pour mettre un terme aux agissements qui ont eu lieu dans l'enceinte de l'université de Tizi Ouzou. Une assemblée générale de la CLE se tiendra aujourd'hui pour étudier cet énième cas d'agression. Le comité de la cité s'est réuni hier dans la soirée, explique un membre de la CLE.