L'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a repris mardi et hier sur les chapeaux de roue la 27e session du conseil national, les événements se sont succédé dans le secteur de l'éducation sans qu'«une réponse claire» ne soit donnée aux revendications bien nombreuses des professionnels du secteur. Si l'ordre du jour de la session était centré sur les rapports des wilayas, la tendance était à la reprise de la protesta «dans les meilleurs délais». C'est ce qui a été décidé à l'issue des travaux. «Ce sera une protestation conjointe avec notre partenaire, le Cnapest», a tenu à préciser Messaoud Amraoui, chargé de la communication au sein de l'Unpef, dans une déclaration au Temps d'Algérie, «en attendant, ajoute-t-il, que d'autres syndicats se joignent à notre action commune». Pour notre interlocuteur, «quand la base décide d'une action, le conseil national n'a qu'à avaliser». En effet, dans le communiqué sanctionnant les travaux du conseil national qui a pris fin hier soir et parvenu à notre rédaction, l'Unpef précise que ce sera un grève générale à l'échelle nationale qui sera suivie de sit-in au niveau local. Le même document ajoute par ailleurs que le bureau national est chargé par le conseil national de définir la date de la protestation «en collaboration avec les syndicats représentatifs du secteur». Il faut rappeler dans ce sillage que le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), qui a opté, au même titre que le Cnapest d'ailleurs, pour une action de protestation, exigeant la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, a réaffirmé dans une conférence de presse «qu'il soutenait toute action allant dans ce sens». L'Unpef, qui a réitéré donc son appel aux pouvoirs publics pour la révision du décret 08-315 portant statut particulier des fonctionnaires de l'éducation «pour consacrer les droits de tous les corps du secteur sans exception», et rappelé la conjoncture actuelle marquée par la promulgation de plusieurs statuts particuliers et régimes indemnitaires de plusieurs secteurs, a conclu que le statut particulier du secteur de l'éducation «est le pire de tous». D'où la montée au créneau et le recours à la grève pour espérer rattraper le retard. Outre la révision du statut, l'Unpef exige également la révision du régime indemnitaire avec la consécration à hauteur de 50% du salaire de base de l'indemnité d'activité et des tâches complémentaires (IATC). Le syndicat demande la révision de l'IRG et l'abrogation du plafonnement à 15 000 DA, la consécration de la loi 88/07 relative à la médecine du travail, des indemnités de zone et autres indemnités à revoir en tenant compte du nouveau SNMG. L'Unpef revendique enfin le maintien de la retraite anticipée «car c'est un acquis indéniable», et consacrer la retraite après 30 ans d'exercice pour les hommes et 25 ans pour les femmes. La protesta est largement relancée dans le secteur de l'éducation à quelques encablures des vacances d'été mais surtout des examens de fin d'année.