Il n'y aura pas de grève lors du troisième trimestre dans le secteur de l'éducation. «La reprise des cours va se dérouter dans de bonnes conditions.» C'est ce que promet M.Omar Djefafna, membre de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape), contacté par L'Expression. L'Union a pris contact avec l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Ils ont arraché la promesse que les syndicats n'auront plus recours à la grève lors du dernier semestre de scolarisation. Notre interlocuteur a tenu à préciser qu'«une réunion conjointe a eu lieu au mois de mars dernier avec l'Unpef et le Cnapest à Alger». Les syndicats ont informé de leur volonté de poursuivre les négociations concernant les oeuvres sociales et la médecine du travail sans avoir besoin de recourir à la grève. De son côté, le président de l'Unpef, M.Sadek Dziri, a confirmé à L'Expression que pour le moment, il n' envisage pas de recours à la grève «pour sauvegarder l'intérêt des élèves». «Le combat se poursuit toujours sous forme de dialogue au lieu du recours à la grève». Ces assurances ne sont pas faites pour réfréner les réclamations des parents d'élèves. M.Djefafna exige le report des examens du baccalauréat pour après le Mondial ainsi qu'une deuxième session du même examen. Il affirme à ce sujet que «l'Unape a demandé à rencontrer les cadres du ministère de l'Education nationale mais aucune suite n'a été donnée jusqu'à présent». Ce membre de l'Unape a indiqué que «les parents d'élèves maintiennent ces revendications car elles sont justifiées par les perturbations qu'a connues l'année scolaire 2009/2010 du fait que le retard accusé dans les cours n'a pas été complètement rattrapé». Ces retards s'accumuleront dans certaines wilayas. Le président de l'Unpef informe que «quelques mouvements de protestation seront enregistrés à travers les wilayas de Souk Ahras, Annaba, Tizi Ouzou et Oran suite à l'arrestation de neuf de nos délégués syndicaux». Et d'enchaîner, «on lance un appel au ministère de l'Education nationale pour libérer nos délégués». Pour sa part, le président du Cnapest, M.Nouar Larbi, a indiqué à L'Expression que «le spectre de la grève est écarté». Selon M.Larbi, «les élèves ne seront interrogés durant les examens que sur les cours dispensés et qu'ils n'ont pas à s'inquiéter». Du côté des élèves, il est urgent de se pencher sur des problèmes liés à la pédagogie. Les syndicats ne s'intéressent pas à ce volet, à l'image de la surcharge des programmes scolaires, le manque d'enseignants dans certaines matières, la surcharge des classes, le manque de transport, de réfectoires, l'absence de chauffage...Ce sont là, des problèmes sérieux qui attendent d'être résolus rapidement. Hélas, les syndicats parlent de leurs problèmes salariaux et professionnels mais jamais des difficultés des élèves qui n'arrivent pas à suivre les cours ni à songer à leur avenir en raison des problèmes pédagogiques, psychologiques et, bien entendu, des conditions sociales de nombre de parents aux faibles ressources et qui font difficilement face aux problèmes quotidiens.