Les Nations unies ont conclu un accord avec le gouvernement de Mouammar Kadhafi pour fournir une aide humanitaire à la Libye, notamment dans la capitale Tripoli, a annoncé hier le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. En visite en Hongrie, Ban Ki-moon a expliqué qu'un accord visant à «établir une présence humanitaire à Tripoli» avait été conclu la veille par son envoyé spécial en Libye et la secrétaire générale adjointe aux Affaires humanitaires Valérie Amos. Le porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim a précisé que l'accord prévoyait également la mise en place d'un couloir humanitaire vers Misrata, seule ville de l'ouest de la Libye tenue par les opposants au régime de Tripoli. Selon le porte-parole Moussa Ibrahim, le gouvernement libyen est prêt à laisser passer une aide humanitaire jusqu'à Misrata. «L'accord prévoit la mise en place d'un passage permettant aux gens de quitter Misrata et d'acheminer une aide, de la nourriture et des médicaments», a-t-il déclaré dimanche soir. Les organisations humanitaires pourront également avoir accès à Misrata, et les services de base tels que l'électricité et l'eau seront fournis, a ajouté le porte-parole. A Budapest, Ban Ki-moon a rappelé que l'ONU fournissait déjà une aide humanitaire à Benghazi, le fief de l'opposition. Près d'un million de personnes ont fui la Libye depuis le début des combats entre les forces de Mouammar Kadhafi et les insurgés, tandis que plusieurs dizaines de milliers de personnes sont en manque de denrées de base, a-t-il également souligné. Valérie Amos, qui se trouvait hier à Benghazi a dit avoir reçu l'assurance du gouvernement libyen que les Nations unies pourraient atteindre Misrata. «Ce que je souhaiterais faire, c'est avoir accès à Misrata, pas seulement par la mer, mais également par la route», a-t-elle déclaré. «Nous n'avons qu'une image limitée de ce qui se passe dans la ville».