Si le dossier du grave glissement de terrain qui menace la ville de Aïn El Hammam a été transféré au ministère de tutelle pour une réelle prise en charge, il existe aussi d'autres régions qui vivent sous la menace constante de glissements de terrain, à l'instar de la partie est de la ville côtière de Tigzirt. Ceci constitue un véritable casse-tête pour les autorités, tant c'est la vie des citoyens qui est en danger. La région de Bouzguène, à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou, a connu au moins deux glissements de terrain ces dernières semaines. Le dernier en date est un spectaculaire éboulement qui s'est produit au lieudit Antenne Akfadou, située entre les communes de Bouzguène (Tizi Ouzou) et Chemini (Béjaïa). L'endroit abrite les relais de la Télévision nationale et de la radio (télédiffusion, TDA). Cet éboulement, selon des habitants de la région, a rendu l'accès à la station TDA impossible. Le terrain en question s'est déplacé sur plus de 200 m. Il y a quelques semaines, un autre glissement a été enregistré au village Aït Salah, dans la même région, qui a touché particulièrement le quartier Iguer Iheddaden, au centre du village. Plusieurs habitations ont été touchées, et ce sont les habitants qui se sont mobilisés pour éviter le pire. Là on signale que trois familles ont été évacuées et se sont retrouvées dans l'obligation d'abandonner leurs habitations en raison de la proximité du glissement. Le lieu touché est un monticule en forte inclinaison, long de 500 m, et les maisons touchées sont situées en aval d'un cours d'eau. Outre les trois habitations fortement touchées, au moins une douzaine d'autres sont sous une constante menace. Depuis, les villageois n'arrêtent pas de solliciter les autorités locales afin qu'elles prennent des mesures urgentes à même d'éviter une catastrophe. Dans la ville balnéaire de Tigzirt, une grave menace pèse sur de nombreuses habitations. Une terre savonneuse qui varie de 11 à 50 m par endroit caractérise toute la partie située à la sortie Est, juste avant la plage Féraoun. La totalité de la terre susceptible d'être emportée par un glissement est estimée à 150 ha. Une étude du sol a été lancée par les autorités pour solutionner ce problème. En attendant, les habitants de ce quartier appelé Tighilt Bouhriq vivent dans une angoisse perpétuelle.