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Washington emploie des drones et recherche l'aide politique de l'Union africaine Moscou critique l'envoi de conseillers militaires occidentaux en Libye
Les Etats-Unis vont utiliser des drones armés au-dessus de la Libye. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé toutefois qu'il s'agit là d'une «contribution modeste» aux efforts de la coalition internationale. Selon lui, la décision d'utiliser ces appareils sans pilote armés de missiles a été prise en raison de «la situation humanitaire» en Libye et parce qu'ils apportent «une capacité» que d'autres types d'appareils ne pouvaient pas apporter notamment pour éviter les victimes civiles. Deux drones seront en permanence engagés au-dessus de la Libye. Robert Gates a tenu à souligner que cette annonce ne changeait pas la nature de la mission américaine au sein de la coalition. Washington refuse toujours de monter en première ligne dans le conflit libyen. La rébellion libyenne s'est déclaré «ravie» aujourd'hui de l'envoi de drones armés américains en Libye, et a souhaité que leur déploiement puisse mettre un terme au siège de la ville de Misrata, pilonnée par les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi. Sans pour autant attendre ce soutien, les rebelles libyens ont pris le contrôle de l'un des principaux postes-frontières entre la Libye et la Tunisie. Après de brefs combats, les insurgés se sont emparés des bâtiments de ce poste-frontière situé près de Wazzan, sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba. Selon un journaliste sur place, 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés désarmés côté tunisien pour se protéger. Des combats secouent depuis plusieurs jours l'ouest libyen. Plus de 100 personnes ont été tuées le week-end dernier à Nalout et Yefren, deux villes au sud-ouest de Tripoli pilonnées par les forces loyales à Mouammar Kadhafi. Une grande partie de la région d'Al Jabal Al Gharbi est contrôlée par la rébellion, selon des habitants. Toujours sur le plan militaire, l'agence officielle libyenne Jana a annoncé que «sept civils» ont été tués et 18 autres blessés lors de nouveaux raids de l'Otan sur la région de Khellat Al Ferjan, au sud-ouest de Tripoli. L'Otan a affirmé n'avoir «aucune indication» faisant état de civils tués. «La cible était un bunker abritant un centre de commandement et de contrôle au milieu d'une base militaire», a déclaré un responsable de l'alliance sous couvert d'anonymat. Par ailleurs, le régime du colonel Kadhafi a affirmé jeudi être «très triste» après la mort de deux journalistes, un Américain et un Britannique, par un tir de mortier. «Ce n'est pas la responsabilité de notre armée. Nous demandons à tous les journalistes de ne pas faire confiance à ces rebelles et de ne pas se rendre de leur côté. S'ils veulent faire des reportages, ils peuvent demander un visa pour entrer légalement» dans le pays, a déclaré le porte-parole du régime Moussa Ibrahim. Sur le plan diplomatique, la Russie a exprimé son désaccord avec l'annonce par la France de l'envoi de conseillers militaires auprès du Conseil national de transition en Libye. La Grande-Bretagne et l'Italie ont pris la même initiative. «Nous sommes très mécontents des derniers événements en Libye, qui entraînent la communauté internationale dans un conflit au sol, a déclaré Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. Rappelons-nous comment des instructeurs ont d'abord été envoyés dans certains autres pays, et ensuite des soldats. «Le président Obama a dit «soutenir» la décision des alliés d'envoyer des conseillers militaires mais Mme Clinton a explicitement exclu que les Etats-Unis en envoient eux-mêmes. La secrétaire d'Etat américaine a souhaité d'autre part l'aide de l'Union africaine pour parvenir à une solution politique : «nous recherchons l'aide de l'Union africaine pour arriver à une solution politique en Libye», a-t-elle déclaré avant un entretien avec Jean Ping, président de la commission de l'UA. S'agissant de l'action humanitaire, un ferry turc a débarqué plus de 900 réfugiés de Misrata à Benghazi. Il devait poursuivre sa route pour déposer 600 réfugiés supplémentaires à Tobrouk.