Le sport algérien, du moins à son plus haut niveau, continue de broyer du noir, avec plusieurs contraintes qui semblent se succéder. Tous les adeptes du haut niveau l'attestent. Ainsi, deux de nos importantes structures fédérales nationales, à savoir le basket-ball et la natation, continuent de fonctionner avec un bureau intérimaire depuis déjà de longs mois. Cela dure depuis les fameuses démissions déposées par les présidents de ces deux fédérations. Pour sa part, la pratique des arts martiaux en Algérie, après l'épisode des faux brevets délivrés dans les années 1990 moyennant une compensation pécuniaire, semble de nouveau éclaboussée par une affaire de visas attribués à des personnes qui n'ont aucune relation avec la fédération. De son côté, dans la structure fédérale d'escrime, le cœur balance entre deux personnes alors que les membres du bureau exécutif ont récemment retiré leur confiance au président Abidat, ainsi qu'à sa 1re vice-présidente. Pour ce qui est de la fédération algérienne des sports mécaniques, après avoir été dirigée par un directoire présidé par un membre du bureau fédéral, au lendemain du départ de Hamid Sidi Saïd, démissionnaire en février 2010, elle nage dans doute alors que les sports de boules sont touchés par une ingérence du ministère de la Jeunesse et des Sports qui a annulé les résultats de l'assemblée générale ordinaire de leur fédération. Pour leur part, plusieurs responsables de fédérations sportives estiment qu'il ne s'agit là que «de conséquences du décret 05-405 relatif aux fédérations sportives, un texte qui a permis le parachutage de gens qui ne sont venus que pour se sucrer. Même si ce décret a été corrigé dans sa forme, il reste pas mal de dispositions à revoir». Ce sont là, quelques-unes des causes qui empêchent le sport algérien de décoller et de s'installer durablement dans la performance. Il est vrai que l'on peut se poser des questions sur toutes ces assemblées générales fédérales où les bilans sont adoptés à une allure vertigineuse, une manière de dire que le sport algérien se porte «bien». Sans commentaire.