Les praticiens de la santé publique renouent avec la protestation. Ils tiendront demain leur second sit-in en l'espace d'une semaine «pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles légitimes qui attendent leur prise en charge depuis 2 ans». Après le rassemblement de jeudi dernier devant le ministère de tutelle, où les responsables du syndicat national des praticiens de la santé publique n'ont pas été reçus par les responsables du ministère «qui étaient à l'étranger», selon Lyes Merabet, les praticiens de la santé publique tiendront demain un sit-in à 11h devant le palais du gouvernement pour crier une nouvelle fois leur ras-le-bol, et respecter ainsi «les résolutions qui ont sanctionné les travaux du conseil national du SNPSP, tenu le 14 avril à Jijel». «Au-delà de l'expression pacifique de mécontentement que va porter cette manifestation, le syndicat national des praticiens de la santé publique tient à souligner, dans l'union et la solidarité, la détermination de ses adhérents à faire aboutir des revendications socioprofessionnelles justes et légitimes qui attendent leur prise en charge depuis deux années, notamment l'amendement du décret exécutif n°09-393 portant statut particulier», est-il noté dans un communiqué du bureau national du SNPSP rendu public hier. Le SNPSP tiendra également son conseil national extraordinaire le 5 mai à Alger, apprend-on. En prévision de ce dernier, le communiqué du bureau national rappelle aux adhérents du SNPSP, appelés à participer massivement au deuxième sit-in, «la nécessité de tenir des AG locales afin de sanctionner, sur procès-verbaux, le vote du mot d'ordre de grève». Ainsi, le SNPSP n'écarte pas le recours à la grève, comme nous l'avait précisé son président Lyes Merabet. «La possibilité d'un retour à la grève n'est pas à écarter», nous a-t-il confié non sans préciser que le conseil national qui a entériné l'ensemble de ces actions prévoit également une marche à Alger.