La JS Kabylie a renoué dimanche avec la consécration en coupe d'Algérie après une attente qui a duré 17 longues années. Le dernier sacre des Canaris dans cette épreuve populaire remonte à 1994. La formation s'est adjugée le trophée, le cinquième de son histoire, au bout d'une finale serrée dans laquelle la tactique et l'engagement physique ont pris le dessus sur le spectacle, au grand dam des puristes qui s'attendaient à une meilleure production de la part des 22 acteurs, notamment des joueurs harrachis qui restaient sur une brillante prestation face au tenant du trophée, l'ES Sétif, en demi-finale. De l'avis général, le driver de la JSK, Rachid Belhout, a damé le pion sur le plan tactique à son homologue harrachi, Boualem Charef. Le dispositif tactique adopté par Belhout a bloqué la machine harrachie. Le pressing haut exercé sur les Jaune et Noir a porté ses fruits d'entrée. Hamiti a poussé Griche et Doukha à commettre l'irréparable. Opportuniste à souhait, l'avant-centre de la JSK en a bien évidemment profité pour marquer son sixième but dans la compétition. Un but qui a suffi à la consécration et au bonheur des Kabyles, ravis d'accueillir enfin Dame Coupe chez eux. Ce but a fait très mal aux Harrachis qui ne se sont pas remis de ce coup de butoir. Une victoire tactique Asphyxiés par le pressing haut des Canaris et inhibés par la terrible pression de leurs fans, les camarades de Boualem n'ont jamais réussi à développer leur jeu habituel et à inquiéter sérieusement la base arrière kabyle, bien en place. Titularisé lors de cette finale à la place de Berrefane, sacrifié après la bêtise commise lors de la demi-finale face au MCO, Asselah n'a été à aucun moment mis en difficulté et poussé à étaler sa classe. Nullement affectés par la défection de leurs fans, les coéquipiers de Rial ont fait un match parfait sur le plan tactique qui nous rappelle celui livré au Caire contre le Ahly en Ligue des champions d'Afrique. L'expérience acquise lors de cette aventure africaine leur a été très utile dimanche dans l'antre du 5 Juillet, envahis par les Kawassir harrachis, persuadés que le trophée n'échappera pas à leur club, vainqueur de ses deux premières finales en 1974 et 1987. Dame Coupe a choisi d'atterrir en Kabylie cette année après avoir tourné le dos aux Canaris lors des deux finales disputées contre l'USMA en 1999 et 2004. La première édition de la Coupe d'Algérie sous l'ère du professionnalisme a donc souri au club le plus titré du pays.