Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Organisation des Nations unies a appelé hier tous les gouvernements à se joindre à elle pour garantir la liberté d'expression Selon les Nations unies, 500 journalistes ont été tués en dix ans dans le monde
Dans un message commun, le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, la haute commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, et la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, «demandent à tous les gouvernements de joindre leurs forces à celles de l'Organisation des Nations unies pour garantir et promouvoir la liberté d'expression dans les publications papier, sur les ondes et en ligne». Evoquant les changements «rapides» induits par les nouvelles technologies qui ont permis l'émergence de la presse électronique, l'Onu pointe du doigt les «nouvelles mesures destinées à bloquer, filtrer ou censurer l'information, revêtant des formes différentes, mais se présentant toutes comme des violations d'un droit fondamental de la personne humaine». En retour, l'Onu «est déterminée à faire en sorte que l'Internet devienne un réseau public vraiment mondial». Pour les responsables de l'Organisation mondiale, il n'y a pas de différence entre les différents médias en ce qui concerne les principes de base garantissant un exercice libre du métier. Aussi, «il faut prendre des mesures pour assurer la sécurité et l'intégrité physique des journalistes de la presse électronique. Tous les principes de la liberté d'expression doivent s'appliquer au monde de l'Internet». «La révolution médiatique suscite de nouveaux débats sur la liberté d'expression, sur le type de réglementation qu'il faut appliquer, sur l'équilibre à trouver entre liberté d'expression et responsabilité», précisent les auteurs du message, ajoutant que «nous devons tous profiter de l'occasion et assumer la responsabilité du changement». Saluant «le courage de ceux qui ont payé de leur vie notre droit de savoir», l'Onu réaffirme son devoir à «réagir aux violations de la personne humaine» et engage «les Etats (à tout faire) pour empêcher l'impunité et assurer la sécurité des journalistes». «Vingt ans après Windhoek, nous constatons tous les jours qu'il est plus important que jamais de promouvoir la liberté d'expression», affirme-t-on. Il est très difficile de s'affirmer en tant que journaliste dans certaines parties du monde. Le concerné s'expose tout bonnement au danger de mort. Pour preuve, selon l'Onu, pendant la décennie écoulée, plus de 500 journalistes ont perdu la vie dans l'exercice de leur profession. Soixante ont été tués dans le monde au cours de la seule année 2010, alors que chaque semaine des journalistes et des blogueurs subissent des tentatives d'intimidation et des violences, précise l'Organisation. Pour rappel, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instituée il y a 20 ans à l'initiative d'un groupe de journalistes réunis à Windhoek (Namibie). La Déclaration de Windhoek, issue de cette réunion, est un appel à la défense des principes fondamentaux de la liberté d'expression inscrits à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme signée par plusieurs Etats dont l'Algérie.