Dans un message commun, rendu public hier, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la haute commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, et la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, «demandent à tous les gouvernements de joindre leurs forces à celles de l'Organisation des Nations unies pour garantir et promouvoir la liberté d'expression dans les publications papier, sur les ondes et en ligne». Evoquant les changements «rapides» induits par les nouvelles technologies et qui ont permis l'émergence de la presse électronique, l'ONU pointe du doigt les «nouvelles mesures destinées à bloquer, filtrer ou censurer l'information, revêtant des formes différentes, mais se présentant toutes comme des violations d'un droit fondamental de la personne humaine». «La révolution médiatique suscite de nouveaux débats sur la liberté d'expression, sur le type de réglementation qu'il faut appliquer, sur l'équilibre à trouver entre liberté d'expression et responsabilité», précisent les auteurs du message, ajoutant que «nous devons tous profiter de l'occasion et assumer la responsabilité du changement». L'ONU réaffirme son devoir à «réagir aux violations fondamentaux de la personne humaine» et engage «les Etats (à tout faire) pour empêcher l'impunité et assurer la sécurité des journalistes». L'ONU a rappelé que pendant la décennie écoulée, plus de 500 journalistes ont perdu la vie dans l'exercice de leur profession. Soixante ont été tués dans le monde au cours de la seule année 2010.