L'enquête sur la mort à Oran du militant de la CNCD et du MDS Ahmed Kerroumi semble avancer avec la décision des enquêteurs de la police judiciaire de placer en garde à vue un militant du MDS. En effet, F. A., militant du MDS et cadre à la Sonatrach, a été placé samedi 30 avril en garde à vue par la police judiciaire en charge de l'enquête, a-t-on appris de sources proches du défunt Kerroumi. Cette information a été confirmée par l'épouse de F. A. qui a indiqué qu'à ce stade de l'enquête elle ne disposait d'aucun détail sur les raisons ayant poussé les enquêteurs à placer son mari en garde à vue. Elle a également confié ne pas avoir désigné d'avocat pour défendre son mari, «vu que pour l'heure, il ne s'agit que d'une simple garde à vue pour les besoins de l'enquête et non d'une inculpation». La durée de la garde à vue est limitée selon la procédure à 48 heures et peut, si nécessaire, être renouvelée mais sur ordre du procureur de la République. F. A. a été entendu plusieurs fois durant ces derniers jours par la police, au même titre que quatre autres militants de la fédération d'Oran du MDS. Ces derniers disposant tous d'un double des clés du local du parti. Contacté par nos soins, un animateur de la CNCD Oran s'est refusé à toute déclaration à ce stade de l'enquête. «Nous avons toujours exigé la vérité sur la mort de notre camarade et à ce stade de l'enquête nous nous refusons à toute déclaration qui pourrait être perçue comme une tentative d'influer sur le travail des enquêteurs et de la justice», fera-t-il remarquer. Toutefois, selon d'autres sources, F. A. serait la dernière personne à avoir vu vivant le défunt, ce qui aurait été perçu comme une piste qu'exploitent les enquêteurs dans leur quête de la vérité. Par ailleurs, hier, alors que nous mettions sous presse, nous avons appris qu'il avait été relaché.