L'accord conclu avant-hier entre le ministère de la Santé et le syndicat des médecins généralistes affilié à l'UGTA sur une hausse des salaires de 70% au profit des praticiens généralistes de la santé publique a surpris le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qui rejette cette décision. Ayant été porte-parole des médecins, initiateur de tous les mouvements de contestation et partie prenante dans tout le processus de négociations qui a eu lieu depuis plusieurs années avec la tutelle, le SNPSP tient à dénoncer fortement l'attitude de Djamel Ould Abbas, ministre de la santé, qui, «après tant de promesses et d'engagements non tenus, a fait appel aux «syndicats de service» pour dénaturer le parcours d'une négociation qu'il a consacrée avec le SNPSP afin de semer la confusion dans l'esprit des adhérents», a souligné le SNPSP dans un communiqué de presse rendu public hier. «Le ministre fait dans la manigance et la provocation à défaut de solutions concrètes et satisfaisantes à proposer aux véritables partenaires sociaux». Le syndicat de Lyes Merabet précise que cette manipulation intervient la veille de la tenue du conseil extraordinaire de l'intersyndicale des praticiens de la santé généralistes et spécialistes (SNPSP-SNPSSP), prévu les 4 et 5 mai pour discuter des suites à donner à leur mouvement en vue d'arracher la satisfaction de leurs revendications. Le SNPSP tient à dénoncer le comportement de Salah Laouar, médecin généraliste, qui «s'est approprié le fruit du travail fait par le SNPSP puis appuyé et apprécié positivement les propos du ministre au nom des médecins généralistes qu'il n'a jamais représentés», précise le communiqué. Le SNPSP dit qu'il «reste le seul porte-parole légitime des médecins généralistes, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens de la santé dont il a élaboré la statut particulier de 1991 et celui de 2009. Il rappelle que la dernière étape franchie dans le processus des négociations a été l'installation d'une commission mixte chargée d'élaborer ce travail et de soumettre un projet de régime indemnitaire indexé en termes de pourcentage sur une classification corrigée de la grille des salaires. Le SNPSP interpelle le ministre pour «la concrétisation du travail fait par la commission mixte SNPSP-MSPRH, la validation du projet d'amendement du statut particulier et son corollaire indissociable que constitue le régime indemnitaire indexé sur une classification corrigée sur la grille des salaires et à hauteur de 100% d'augmentation», a-t-il souligné.