Les médecins généralistes, affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique du secteur de la santé publique (SNPSP,) ont entamé hier une grève qui va durer trois jours. Cette grève a été suivie par une grande partie des médecins, selon les syndicalistes alors que l'administration affirme que très peu de médecins ont répondu à l'appel de ce mouvement. Hier à Boumerdès notamment au niveau des hôpitaux de Bordj Menaïel, Thénia et Dellys, la plupart des généralistes n'ont pas suivi cette grève, alors qu'à Alger le nombre de grévistes était relativement restreint ,du moins la matinée. Mais le SNPSP est décidé à maintenir pour aujourd'hui et demain cette grève qui sera reconduite chaque semaine, selon son communiqué. Le syndicat des praticiens a tenu, par ailleurs, à dénoncer “l'attitude du fait accompli du ministre de la Santé (MSPRH) qui vient de donner son aval pour la promulgation du décret portant statut particulier du praticien sans concertation aucune avec le partenaire social”. Le syndicat dénonce “le retard enregistré dans les discussions sur le régime indemnitaire et la décision prise de son application sans effet rétroactif en violation des dispositions prévues par le décret présidentiel du 29 septembre 2007”. Le SNPSP conditionne l'arrêt de la grève par la satisfaction de la plate-forme de revendications de cinq points dont le droit à un statut de partenaire social à part entière, ainsi que “le respect des engagements pris par le ministère de la Santé publique pour faire aboutir l'avant-projet du statut particulier des praticiens de la santé publique dans sa forme négociée et finalisée avec le SNPSP, le 30 mars 2008”. Les syndicalistes demandent également l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire et son application avec effet rétroactif au 1er janvier 2008 comme ils exigent “le respect de l'application du décret exécutif 09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l'aménagement de la répartition des horaires de travail de la semaine dans le secteur de la Fonction publique”. Le SNPSP demande aussi l'élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l'instar des autres corps de la Fonction publique.