Des employés au sein de la mutuelle des douanes située au boulevard Mohamed V se sont rassemblés dimanche pour exprimer des revendications d'ordre socioprofessionnel. Ils envisagent de recourir au débrayage national le 16 du mois en cours. Durant la journée de protestation d'avant-hier, le collectif des travailleurs a interpellé le conseil d'administration «à respecter les engagements et promesses faites quant à la revalorisation des salaires». Un des membres du collectif a tenu à souligner que «les 14 centres recensés (mutuelles) à travers le pays adhéreront au mouvement de grève si les revendications ne sont pas satisfaites». Las d'être ballottés, les protestataires exigent «un vis-à-vis afin de réviser la convention collective de 2007 mise en vigueur à l'issue de la tripartite de 2009 et qui demeure insuffisante». A l'effet de bénéficier des avantages découlant de cette convention, ils demandent une révision des textes et exigent la tenue d'un conseil d'administration, seul habilité à faire office de vis-à-vis». Se sentant méprisés par les gestionnaires, en l'occurrence Djillali Kamel, président de la mutuelle et président du conseil d'administration et membre de la fédération syndicale, ils dénoncent «les faux-fuyants utilisés par ce dernier pour éviter de tenir le conseil d'administration et cautionner les revendications», ajoutant que «le conseil en question devait se tenir le 4 du mois et n'a pas eu lieu faute d'absence de ce dernier». «Cette journée de protestation est un signal en direction du premier responsable et si aucune réponse n'est donnée, nous déclencherons une grève nationale», clament les membres du collectif qui ont convoité l'assistance du syndicat des douanes. Le SG national devait apporter une clarification en affirmant que «cette structure ne relève pas du corps des douanes mais de la fonction publique».