Les travailleurs de la voirie de la commune de Tizi Ouzou ont enfin repris le travail après une trop longue grève ayant paralysé, pendant près de 50 jours, tous les services de la municipalité du chef-lieu de wilaya. Les travailleurs grévistes de la voirie ont décidé, après la décision de justice ordonnant la suspension de la grève et la réouverture du siège de l'apc rendue récemment suite au référé introduit par le maire, de reprendre le travail depuis la nuit de vendredi dernier durant laquelle ils ont procédé au ramassage des ordures ménagères accumulées dans certains quartiers de la ville. Hier matin, nous avons vu ces travailleurs et les bennes tasseuses de la voirie à l'œuvre au niveau des décharges de la ville. Les fonctionnaires des autres services de la commune devraient quant à eux rejoindre leurs postes respectifs à partir de la matinée d'aujourd'hui, dès lors que les travailleurs de la régie en solidarité desquels ces fonctionnaires ont déserté leurs services ont déjà repris du service. Il n'y a aucune raison pour que ces fonctionnaires ne reprennent pas le travail, nous dira le maire de la municipalité du chef-lieu de wilaya qui compte plus de 110 000 habitants pris en otages pendant ces journées de grève. L'édile municipal nous a fait part que des réquisitions contre les fonctionnaires titulaires de tous les services de la commune sont fins prêts pour qu'elles soient notifiées aux travailleurs qui poursuivront la grève. Les travailleurs qui ne rejoindront pas leurs postes aujourd'hui seront passibles de poursuites judiciaires, a averti notre interlocuteur, qui a tenu par ailleurs à saluer l'esprit de responsabilité des travailleurs qui ont décidé de reprendre du service pour éviter une épidémie qui était imminente en ces journées de chaleur caniculaire qui sévissent à Tizi Ouzou. Par ailleurs, le P/APC nous a confié qu'il a scellé le service des archives de la commune après avoir eu écho d'une forte spéculation dans les actes d'état civil qui continuent d'être établis antidatés alors que le service d'état civil était totalement paralysé par la grève.