Les commerçants qui procèdent à des travaux lourds dans leurs boutiques aménagées au rez-de-chaussée des immeubles bordant la rue «El Djazaïr» d'El Harrach, participent à la détérioration de ces vieilles bâtisses. Les résidents demandent à ce que les boutiquiers cessent ce genre de travaux au risque d'assister à l'irréparable. Les habitants de la rue «El Djazaïr» dans la commune d'El Harrach interpellent les responsables de leur commune afin d'intervenir pour arrêter les travaux d'extension des commerces qui se trouvent sous leurs immeubles fragiles. Une pétition a été signée à cet effet par l'ensemble des résidents du quartier en question. Dénonçant cette extension abusive, ceux-ci réclament l'arrêt immédiat des travaux entrepris il y a quelques mois de cela, par certains commerçants. Il faut dire que l'insouciance qu'affichent ces derniers quant aux dangers qui pourraient survenir et qui menacent la vie de ces riverains est sans égal. Ils ne connaissent ni répit ni trêve et ignorent les conséquences de leur entreprise, déplore un habitant du quartier. En effet, vieux et fragiles, leurs immeubles dont la construction remonte à l'époque coloniale, peuvent s'écrouler à n'importe quel moment. «Ça complique l'état des habitations», rétorque-t-il. Classées par les services de contrôle technique des constructions (CTC), après le séisme du 21 mai 2003, dans la catégorie «rouge», celles-ci ne peuvent pas supporter ce genre de travaux d'aménagement. «Si un malheur s'abat sur nous, ils seront tenus pour responsables», avertissent certains citoyens rencontrés sur place. «Normalement, ils doivent avoir une autorisation de la part de l'ensemble des habitants», ajoutent-ils. «Donc, pour éviter le pire, des mesures devront être prises dans ce sens à l'encontre de ces commerçants, s'insurge un riverain, sur un ton furieux. Un même avis que partage un autre riverain, «des éventuels effondrements ne sont pas à écarter si on n'arrête pas ces travaux tout de suite», pense-t-il. S'ajoute à cet état de fait d'autres problèmes qui perturbent la tranquillité et la quiétude de ces riverains. On peut citer le problème des nuisances sonores générées par les chantiers de réparation et le bruit assourdissant des marteaux-piqueurs et les chignoles sans oublier le bruit des ouvriers qui déchargent des camions-remorques pour ramasser les gravats. «Cette situation est vraiment insupportable», souligne une dame sur un ton coléreux en parlant du manque de respect du voisinage. Trouver une solution à cette situation qu'elle qualifie d'«invivable», c'est ce que demande cette mère de famille. Dans l'attente d'une réaction favorable et salutaire de la part des responsables locaux sollicités, les habitants du quartier «El Djazaïr» continuent de subir le calvaire de ces commerçants insouciants.