Le ministère de la Poste et des TIC a soumis au Conseil des participations de l'Etat (CPE) une demande pour accorder un crédit de 80 milliards DA à la compagnie publique Algérie Télécom. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi a annoncé hier à Alger avoir proposé au CPE un programme d'investissement pour redynamiser le groupe et s'attend à l'obtention de l'accord du CPE dans un délai d'un mois. En marge du salon du futur technologique (Siftech) qui se tient depuis hier au Palais de la culture, M. Benhamadi a expliqué que l'opérateur public de téléphonie ne peut prétendre à un soutien de l'Etat car c'est une société par actions (SPA), mais peut solliciter un crédit bonifié à 1% à l'instar des crédits accordés aux entreprises publiques en vue de les relancer. Le programme d'investissement s'étalera sur cinq ans et sera destiné à la rénovation des câbles souterrains, le renforcement du réseau internet, considéré comme le principal axe des investissements du groupe. Après avoir accusé un net recul en terme de chiffres d'affaires, Algérie Télécom veut se repositionner sur le marché algérien en orientant ses investissements vers l'internet et les services connexes. Le groupe introduira aussi les nouvelles technologies afin d'améliorer la qualité de ses services. La régression d'Algérie Télécom a eu lieu depuis l'introduction de la téléphonie mobile en Algérie, qui a relégué la téléphonie fixe au second plan. Mais, rassurera le ministre, l'introduction de l'ADSL a permis au groupe d'améliorer ses résultats, en attendant davantage d'améliorations avec l'introduction d'autres services internet. «La relance d'Algérie Télécom est juste une question de temps», a-t-il précisé, annonçant un projet de renouvellement des réseaux de la téléphonie fixe devenus obsolètes. Selon lui, «les câbles en cuivre ne répondent pas aux normes exigées pour l'internet». L'actuel réseau d'Algérie Télécom ne peut convenir pour gérer l'internet au regard de son état de dégradation avancé.