Après une grève de deux semaines qui a secoué le secteur des communes, le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), a décidé le gel du mouvement pour ne pas pénaliser les citoyens, a expliqué le syndicat. «Le Cnsc, soucieux de l'inquiétude des citoyens sur le devenir de leurs enfants scolarisés et conscient du devoir des travailleurs communaux au service des citoyens dans le cadre du service public, pour ne pas pénaliser les examens du baccalauréat… et garder les liens de solidarité avec toute la société», a indiqué le Cnsc dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. C'est ainsi que le conseil national de ce syndicat, réuni ce vendredi à Dar El Beida, a décidé le gel du mouvement de grève illimité initié par les travailleurs de quelque 1200 communes sur l'ensemble du territoire national depuis le 9 du mois en cours. Et le gel de cette grève ne peut être considéré que comme une halte pour permettre aux citoyens de se faire délivrer des documents nécessaires, puisque le syndicat informe l'ensemble des travailleurs de rester à l'écoute de la prochaine réunion de son conseil national qui aura lieu le vendredi 3 juin. Par ailleurs, le Cnsc dénonce «les intimidations, les pressions et les menaces exercées par les responsables des communes et des daïras ainsi que des walis sur les travailleurs et ce, en violation de toutes les lois de la république». Le syndicat a condamné également avec vigueur «tout le dispositif répressif de l'Etat lancé contre les travailleurs qui ne demandent que leurs droits les plus légitimes, par la tentative d'instrumentaliser les élus du peuple en les instruisant de déposer des plaintes contre les travailleurs grévistes». A cette enseigne, le Cnsc salue tous les élus du peuple qui n'ont pas mis à exécution ces instructions, sachant consciemment qu'elles ne sont pas réglementaires», a indiqué le communiqué du syndicat. C'est ainsi que, après cinq grèves observées par les travailleurs du secteur des communes depuis mars 2010, le Cnsc déplore le fait «qu'aucune considération n'a été manifestée de la part du ministère de l'intérieur à l'égard des protestataires».