Le wali de Tizi Ouzou a exprimé hier son soutien aux proches du kidnappé Mourad Bilek et a dit «partager la douleur de la famille Bilek et de toute la population du arch Ath Douala». C'est lors d'une réunion de travail ayant regroupé à 10 h, au siège de l'hémicycle Aissat Rabah de Tizi Ouzou , une délégation des membres de la cellule de crise, des membres de sa famille, des élus des quatre communes de la daïra de Béni Douala, avec Abdelkader Bouazghi, premier magistrat de la willaya, qu'un état des lieux a été fait sur la situation où se trouve l'otage Mourad. Après treize nuits de captivité, «toujours aucun contact n'est établi avec les ravisseurs, nous a déclaré hier le frère aîné de la victime. S'agissant de la réunion avec le wali, notre interlocuteur a expliqué que «le wali a tenu avant tout à s'excuser de ne pas pouvoir se déplacer à Béni Douala faute d'emploi du temps, avant d'exprimer son soutien indéfectible à la coordination, tout en disant partager la douleur de toute la famille». C'est donc un soutien moral que le représentant de l'Etat vient d'exprimer à la famille de l'otage. Il faut dire que la population a dénoncé, à travers les actions passées, notamment la marche organisée jeudi dernier à Béni Douala, «la démission de l'Etat face au phénomène des kidnappings». Par ailleurs, «il (le wali, ndlr) a aussi expliqué que les services de sécurité ne ménagent aucun effort pour retrouver Mourad sain et sauf, seulement, c'est un travail qui s'accomplit dans la sérénité et la discrétion totale», nous dira encore le frère de Mourad Bilek. Cette réunion intervient, faut-il le signaler, au lendemain de l'opération «ville morte» qu'à connu avant-hier Tizi Ouzou ainsi que d'autres régions, à l'instar de Béni Douala, Boghni, Mechtras, Mâatkas, Les Ouadhias, et ce, pour dire «basta» et réclamer la libération des deux otages, Mourad Bilek et Hamour Ali. Une opération totalement réussie, et qui a montré la grande union des kabyles dans les moments difficiles. Désormais, l'on s'attend à une action de réunification des rangs entre les deux aarch de Béni Douala et Mâatkas. Lors du rassemblement de vendredi dernier au stade de Mechtras, le P/APC de ladite commune a lancé un appel en direction des deux régions pour une «union» des forces pour aboutir à la libération des deux otages. L'appel semble avoir déjà un écho du côté de Béni Douala. Des médicaments auraient été envoyés à l'otage de Mechtras On apprend de sources proches de la famille de Hamour Ali, 71 ans, kidnappé le 14 mai dernier près de Mechtras, que les ravisseurs auraient établi un contact avec la famille de l'otage. Ce contact, ajoutent nos sources, serait dans l'objectif d'envoyer des médicaments à la victime qui souffre d'une maladie chronique. Ainsi, dans la soirée d'avant-hier, un groupe d'individus aurait reçu des médicaments auprès de la famille Hamour, mais seulement, cela s'est passé dans le flou et une opacité totale. C'est d'ailleurs ce qui laisse de forts doutes autour de cette information même au niveau de la commune de Mechtras, où personne n'a pu ni confirmer, ni infirmer l'information. La famille de l'otage aurait-elle prôné le secret pour évacuer toute pression supplémentaire ? La question mérite d'être posée. Quoi qu'il en soit, la mobilisation des citoyens de Tizi Ouzou reste toujours disponible à toute action de solidarité avec les familles des otages.