Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR) rejette la notion de réformes politiques et exige un véritable changement à la situation du pays, affirmant que son parti n'accepte pas un autre qualificatif à la démarche du président de la République que le changement. «Nous sommes venus pour exposer la décision souveraine de notre parti et exprimer notre souhait d'accompagner le président Bouteflika dans ce changement, car nous n'acceptons pas un autre mot que le changement», a-t-il indiqué lors de son intervention à l'issue de la réunion qu'il a eue avec Abdelkader Bensalah, président de la commission nationale des réformes politiques. Le président du RPR va dans le détail et critique les personnalités invitées à ces concertations car, selon lui, «on ne peut faire du neuf avec du vieux». «Nous avons émis des réserves sur certaines notions utilisées dans ces réformes car les moyens et les ustensiles utilisés l'ont été déjà et ils ont été mal lavés, donc incapables de provoquer un changement», a-t-il expliqué. «Nous dirons au président que nous sommes là et qu'il peut compter sur nous comme parti de l'opposition pour bâtir un pays démocratique et que nous n'accepterons pas la politique de bricolage qui n'est pas dans notre culture», a-t-il enchaîné. Le président du RPR affirme qu'il s'est présenté à ces réunions de consultations «pour ne pas faire dans la politique de la chaise vide, et pour ne pas permettre à ceux qui ont quitté l'Algérie par la fenêtre de revenir par la porte quelles que soient les circonstances», a-t-il souligné. A propos des propositions qu'il a formulées à la commission, le chef du RPR a plaidé pour plus de liberté, de démocratie et de liberté d'opinion dans tous les domaines. Il a souligné que le pays a beaucoup souffert pendant plusieurs années en raison de la faiblesse des institutions. Pour lui, l'amendement de la loi électorale et sur les partis politiques est prématuré, donnant la priorité à l'amendement constitutionnel : «On ne peut pas avoir des enfants sans la mère», a-t-il indiqué. Il a plaidé pour plus de liberté de la presse et de pluralisme médiatique. «Je propose d'accorder plus que la liberté aux journalistes et de leur permettre un meilleur accès aux sources d'information pour consulter les secrets de l'Etat car la presse est un instrument de contrôle important», a-t-il souligné.