Photo : Fouad S. Au sujet du code de l'information, Akif fait part d'une grave contradiction, puisqu' il appelle à plus de démocratie dans l'acte journalistique, en étant favorable à la dépénalisation du délit de presse, tout en se disant pour la poursuite des journalistes qui font des fautes professionnelles. A propos de la participation politique de la femme, Akif se dit contre le système des quotas, évalué par certaines sources à 30%, en estimant que la femme se doit d'être présente dans toutes les formations politiques, et le juge majeur restera le peuple. Par ailleurs, le président du PND, se désole du fait que des partis politiques ayant une existence légale, fassent l'objet de «pression», qui les empêchent de s'épanouir, surtout dans des circonstances électorales. Ce qu'il faut rétablir, selon lui, dans le cadre du prochain amendement du code des partis en veillant à une égalité entre les formations en terme de couverture médiatique. Le nouveau texte préconisé doit permettre une large candidature aux élections. Mesure devant passer, d'après lui, par l'abrogation des articles 82 et 9 de l'ancien code. «Nous sommes fiers des propos de notre président de la République. Si, toutefois, ses instructions sont traduites sur le terrain de la réalité, tous les problèmes seront résolus» tonne-t-il en regrettant le fait que les recommandations du Chef de l'Etat ne soient pas appliquées. LA REVISION CONSTITUTIONNELLE D'ABORD, LES AUTRES LOIS APRÈS De son côté, le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), M. Abdelkader Merbah, a exprimé, pour sa part, le désir de son parti d'accompagner le président de la République dans le «processus de changement», dans un souci d'ériger des institutions mois faibles et plus crédibles. Tout en affirmant qu'il n'acceptera pas autre chose que le changement, Merbah estime «qu'il n'existent pas d'enfant sans leur mère», allusion à la révision de la loi fondamentale du pays qui doit précéder, selon lui, toutes les autres lois. En somme, le RPR estime qu'il est «impossible de faire du nouveau avec du vieux», dans un souci de ne pas tomber encore une fois «dans le bricolage». «Nous avons émis des réserves sur le mot réforme, au lieu de changement», déclare-t-il en disant à l'adresse du président de la République : «Vous pouvez compter sur notre parti, qui s'est rangé dans les rangs de l'opposition, dans l'objectif de bâtir un Etat de droit et de démocratie.» Merbah a estimé, à cet égard, que «le message clair du peuple, qu'on ne doit pas trahir», contient des «aspirations à plus de démocratie et de liberté, ainsi qu'à un pluralisme plus large dans tous les domaines». Raison qui le pousse à refuser «la politique de la chaise vide», allusion à ces consultations enclenchées par M. Bensaleh sur demande du président de la République. S'agissant du volet relatif à la révision de la loi sur l'information, M. Merbah a indiqué que son parti a évoqué les revendications des journalistes, tout en plaidant pour que leur accès aux sources d'information soit garanti.