L'Entreprise du métro d'Alger (EMA) s'active sur plusieurs fronts : avant même l'inauguration de la première ligne du métro (Haï El Badr- La Grande-Poste), annoncée pour le 1er novembre prochain, elle s'occupe de la mise en chantier des trois extensions déjà programmées. En effet, l'EMA est sur le point de conclure un marché portant «contrôle et suivi de la réalisation de travaux» sur le tronçon reliant Haï El Badr (Bachdjarrah) à Aïn Naâdja, dans la commune de Gué de Constantine. Les travaux appelés à être contrôlés et suivis, d'après un communiqué de l'entreprise rendu public le 25 mai, sont départagés en trois phases. La première étape, c'est la partie génie civile. Elle porte sur la réalisation des travaux de gros œuvre des tunnels, des stations et des ouvrages en ligne. La deuxième étape est liée à l'aménagement des stations. La dernière consiste en l'installation du système métro lui-même. Cette mission de «contrôle et suivi des travaux» sera confiée, selon le communiqué, au groupement de bureaux études international Dongmyeong-Doncil-CTTP (des Sud-Coréens et des Algériens) dont l'offre a été jugée recevable. Le montant de ce marché s'élève à plus de 868,4 millions de dinars, précise-t-on. La durée du contrat est de 61 mois. Pour rappel, la création de cette extension a été confiée, en août 2010, par l'EMA au groupement algéro-allemand Cosider-Dywidag pour un coût global de plus de 14 milliards de dinars avec un délai de réalisation de 28 mois. Selon un document du ministère des Transports datant de mai 2008, cette extension est longue de 3,07 km. Elle comprend deux stations. Les deux autres extensions à la première ligne du métro sont : Haï El Badr-El Harrach (3,6 km) et La Grande-Poste-Place des Martyrs (1,6 km). «Les études de conception et d'ingénierie du métro, réalisées par RATP/SOFRETU entre 1982 et 1985 ont abouti à la définition d'un schéma de principe constitué de trois lignes totalisant 56 km de ligne et 54 stations, tenant compte du plan directeur d'urbanisme d'Alger arrêté à l'époque et à l'identification d'un tronçon prioritaire entre Oued Koreiche et Haï El Badr, long de 12,5 km, et ce, au regard du volume de trafic devant être pris en charge le long de cet axe», note le document. D'après ce dernier, «la mise en service des extensions programmées sera entre 2011 et 2014». Mais, trente ans après les première études, les pouvoirs publics peinent à inaugurer le tronçon prioritaire de la première ligne qui relira Bachdjarrah à Alger-Centre sur un trajet de 9 km. Les extensions de cette même première ligne devront attendre.