La grève menée par les mécaniciens conducteurs de la Société nationale des transports ferroviaires a pris fin avec un accord conclu avant-hier à 19h, entre la direction générale et les contestataires. C'est ce qu'a annoncé hier dans une conférence de presse Noureddine Dakhli, directeur des ressources humaines (DRH). Les deux parties sont arrivées à un accord revalorisant la prime de contrôle et de surveillance, atteignant cette fois 15% du salaire de base et l'instauration de la prime de traction, dira le DRH. Pour les deux jours de grève, «aucune évaluation n'a été faite jusqu'à présent sur le préjudice financier causé», selon le DRH. Le responsable a qualifié de «rudes» les négociations entre les deux parties qui, fort heureusement, se sont soldées par un dénouement. Le DRH lance qu'«aucun chiffre n'est à ma disposition sur le nombre de voyageurs transportés quotidiennement par les trains de la SNTF», mais «toutefois, je peux vous dire que pour la banlieue d'Alger ce sont 85 000 personnes transportées quotidiennement», selon lui. Pour le transport de marchandises, le DRH dira que «le volume des marchandises transportées, notamment le carburant, varie selon les demandes qui nous sont faites». «Cependant, je pense que ce sont 15 000 tonnes de marchandises transportées quotidiennement par nos trains», lance le DRH. La reprise du travail fait éloigner la crainte de pénurie de carburant. Le conférencier a expliqué, par ailleurs, l'inquiétude des mécaniciens conducteurs de la SNTF quant aux accidents. «La loi 90/35 protège les mécaniciens conducteurs mais il semble qu'il n'y a pas grande maîtrise de la part de différents intervenants, dont la police et la gendarmerie, et nous œuvrons à ce que cette loi soit maîtrisée, en concert avec les ministères des Transports, de l'Intérieur et de la Justice», selon Noureddine Dakhli. «Les mécaniciens conducteurs ne veulent pas être estés en justice en tant que personne en cas d'accidents», selon Noureddine Dakhli. «Les mécaniciens conducteurs ont, par ailleurs, exigé que des clôtures soient dressées le long du tracé ferroviaire. «C'est difficile de faire des clôtures sur plus de 4000 kilomètres de voie ferrée. Nous n'avons pas les ressources financières pour ça. Nous avons, cependant, et avec l'aide de la tutelle, établi des clôtures autour des gares.» Le DRH dit regretter que «la grève ait eu lieu sans aviser». Pour les deux jours de grève, il dira que «la loi nous oblige à retenir les jours non travaillés, mais pour ne pas pénaliser les mécaniciens conducteurs, les retenues sur salaires seront étalées dans le temps».
«Pas de baisse des tarifs dans l'immédiat» Le directeur des ressources humaines a écarté toute éventuelle baise des tarifs pratiqués par la SNTF dans l'immédiat. «Les prix sont subventionnés par l'Etat et ne reflètent pas leurs valeurs financières réelles», a-t-il expliqué. «Si subvention il n'y avait pas, le billet coûterait beaucoup «plus cher», et la société serait perdante financièrement, a-t-il expliqué.