Issue n Les conducteurs de train ont mis fin à leur grève, hier soir, un accord ayant été conclu entre la Fédération nationale des cheminots (FNC), les responsables du déport d'Alger et la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf). «Nous avons réussi après deux jours de négociations houleuses à trouver un terrain d'entente», a déclaré à InfoSoir ce matin, le directeur des ressources humaines, Noureddine Dakhli. «Les conducteurs avaient plusieurs revendications dont l'essentiel était lié au régime indemnitaire», a-t-il ajouté. Revenant sur les deux principales revendications sur le régime indemnitaire, il a affirmé que la première concerne l'encadrement de traction. «Après négociation, nous nous sommes mis d'accord pour octroyer la prime de traction aux chefs de réserve (annexe de déport). Cette indemnité a été revalorisée et maintenant elle est égale à 15% du salaire de base. La deuxième revendication concerne les mécaniciens : il est question de leur octroyer une indemnité dénommée «prime de dépannage en ligne». C'est une indemnité qui sera décomptée à compter de janvier 2011 et elle sera déjà effective à partir de la paye de juin prochain. Après la satisfaction de ces deux points-là, les grévistes ont décidé de reprendre leur travail hier soir exactement à 19h 30». M. Dakhli expliquera qu'«il y avait en parallèle d'autres points de revendications très justes et pour lesquels nous sommes intervenus». Il s'agit notamment de l'application de la loi 90-35. «Généralement, cette loi n'est pas appliquée, car les conducteurs, en cas d'accident, sont embarqués et même jugés, comme s'ils étaient des conducteurs de véhicules particuliers légers. Or, ce n'est pas du tout la même chose.» «Il n'empêche que nous devons veiller, bien entendu, au respect de la loi 90-35 qui protège les entreprises ferroviaires.» M. Dakhli a précisé qu'actuellement, «nous menons ensemble ces démarches, afin d'entamer des pourparlers, avec la tutelle et en coordination avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur et ce, pour faciliter les conditions de travail et de vie des travailleurs de la Sntf. Il y a aussi un point qu'il faut prendre en charge : l'accompagnement médical essentiellement pour des mécaniciens et leurs familles». Un deuxième aspect, soulevé également selon notre interlocuteur, est celui lié à la clôture des entreprises ferroviaires. De son côté, Djamel Bichikhi, chargé de la communication auprès de la Fédération nationale des cheminots, a souligné que les négociations marathoniennes entamées hier entre la Fédération nationale des cheminots et la direction de la Sntf ont abouti à la satisfaction totale et entière des grévistes. Dès lors, ils ont décidé de geler leur mouvement de débrayage initié dimanche dernier.