Quelque 1200 gendarmes relevant de 9 escadrons opérationnels dans la région de l'Oranie se sont déployés jeudi dernier dans le bivouac de Kamissis, une station de la commune d'El-Amarna à Sidi Bel Abbès. Ils étaient appelés à simuler une série de manœuvres aussi périlleuses les unes que les autres, et dont la plus importante est sans doute celle du rétablissement de l'ordre dans un centre détention, suite à une insurrection des détenus. Cette simulation s'est déroulée en présence du chef de la Gendarmerie, le général-major Ahmed Bousteila. Ce dernier qui s'est déplacé à l'ouest du pays dans le cadre d'une visite de travail a été accompagné de nombre de collaborateurs occupant différents postes de responsabilité au sein de l'état-major de la Gendarmerie. L'exercice d'une simulation consistant à rétablir l'ordre au sein d'une prison en proie à l'émeute constitue une première expérience du genre. C'est ce que nous confirme d'ailleurs le colonel Abderrahmane Ayoub, le nouveau chef de cabinet de Bousteila. «Nos éléments sont appelés à faire face à différentes situations et à anticiper des risques de tout genre, notamment celui des mutineries dans les prisons et dont la simulation d'aujourd'hui (jeudi dernier, ndlr) est une première», a-t-il affirmé. La mise en branle de cette simulation a été exécutée sous les instructions du responsable du Groupe opérationnel du maintien de l'ordre (Gomo), d'où relèvent les 9 escadrons évoqués plus haut. Les recommandations de ce même responsable à l'endroit des éléments déployés dans le cadre de l'exécution de cette simulation s'articulent, entre autres autour de la canalisation de la colère des détenus circonstanciels, qui ne sont autres que des gendarmes qui ont été déguisés en prisonniers saccageant tout sur leur passage. Au cours du déroulement de cette manœuvre, quelques-uns parmi ces supposés prisonniers se sont pris à ceux qui ont joué le rôle de responsables de la prison. D'où l'instruction du responsable du groupe Gomo à l'endroit des gendarmes déployés pour faire face à la mutinerie de libérer ces personnes prises en otages, bien évidemment saines et sauves. En tout et pour tout, cette manœuvre de simulation a duré une demi-heure et l'exécution de celle-ci a été fortement applaudie par les responsables de la gendarmerie, y compris le général Bousteila, satisfait de la prestation fournie par les éléments placés sous son commandement. Une seconde manœuvre consistant à simuler une attaque contre un groupe terroriste localisé a été également exécutée avec succès.