Abdelhak Benchikha explique les raisons de la déroute face au Maroc et exprime sa grosse déception. Abdelhak, qu'est-ce qui n'a pas marché ? Benchikha : Tout d'abord, je voudrais féliciter le Maroc pour sa victoire. Nous avons réalisé de bons débuts. Nous faisions armes égales avec le Maroc pendant les vingt premières minutes. Après, nous prenons un but sur coup de pied arrêté. C'est un détail qui fait toute la différence. A Annaba, c'est déjà un coup de pied arrêté qui avait fait la différence. Les gros matches se jouent sur des détails... Ensuite, nous avons laissé pas mal d'espaces et fait quelques erreurs. A l'image du deuxième but où un joueur part du centre avec le ballon. C'est grave : à ce niveau, un joueur ne doit pas pouvoir faire une course de 50 m. Mais cela n'enlève rien aux mérites du Maroc. Qu'est-ce qui a fait la différence ? Le Maroc était motivé et nous n'avons pas profité de nos temps forts. Puis, on s'est énervé et on a été incapables de créer quelque chose. C'est ça un derby... On a pourtant vu une Algérie vraiment différente de l'aller... C'est vrai, nous avons montré un visage différent à Annaba. Mais je ne peux pas expliquer ce qu'il arrive pendant un match. Nous effectuons vingt premières minutes intéressantes où nous sommes bien en place. Nous sommes même menaçants par moments. Et puis il y a ce premier but. Mais le pire, c'est le deuxième. Il nous fait beaucoup de mal. Les joueurs ont pris un coup sur la tête et se sont relâchés. Quel est le sentiment qui prédomine ? Je suis déçu. Je suis déçu. Je suis déçu. En plus du statut de sélectionneur, je suis aussi supporter de l'équipe nationale d'Algérie. Je suis déçu pour mon pays. Pourquoi avoir opté pour Mostefa qui a effectué un match catastrophique ? Mais ce n'est pas Mostefa, ce n'est pas la défense, ce n'est pas un compartiment. Je prends tout sur mon dos : je ne veux incriminer personne. J'assume. Quand on perd, on perd tous ensemble. Quand on gagne, on gagne tous ensemble. Croyez-vous encore à une qualification à la CAN 2012 ? Mathématiquement, ce n'est pas fini. Mais là, c'est un peu tôt pour le dire.