Plus de soutiens militaire et humanitaire seront fournis à l'opposition libyenne par la Grande-Bretagne, a indiqué son ministre des Affaires étrangères, William Hague, samedi lors de sa visite du bastion des rebelles à Benghazi. «Le Royaume-Uni reste un ami vrai et fort du peuple libyen», a-t-il dit lors d'une conférence de presse, affirmant que le Conseil national de Transition (CNT) de l'opposition est le représentant légitime du peuple libyen. Le patron de la diplomatie britannique a tenu des réunions avec des responsables de l'opposition libyenne. Concernant le conflit en Libye, il a déclaré qu'il n'y avait pas de «date limite» pour la fin de l'intervention de la coalition internationale. «Nul ne sait combien de temps cela peut durer», a reconnu le chef de la diplomatie sur la chaîne BBC1, au lendemain de sa visite à Benghazi, le fief des opposants au colonel Kadhafi où il a rencontré les dirigeants de la rébellion. «Nous n'allons pas donner de date limite. Cela peut prendre quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. Mais cela vaut la peine», a-t-il fait valoir. Car sans l'intervention de la coalition le 19 mars, «Kadhafi aurait repris le contrôle de toute la Libye et commis des atrocités, provoquant une très grave crise humanitaire et déstabilisant en même temps la Tunisie et l'Egypte, avec des conséquences terribles pour l'Europe et pour ce pays», a-t-il expliqué. Après que les hélicoptères de combat britanniques Apache eurent mené pour la première fois des attaques contre les troupes fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi samedi matin, M. Hague a déclaré que le Royaume-Uni allait intensifier la pression militaire, diplomatique et économique sur le régime de Kadhafi. «L'équipe militaire britannique va aider l'opposition libyenne à développer sa capacité de commandement et de contrôle, a ajouté le chef de la diplomatie britannique». La visite de M. Hague à Benghazi est intervenue après que le Premier ministre britannique David Cameron eut annoncé que le Royaume-Uni allait inviter le CNT à ouvrir un bureau officiel à Londres, renforcer sa présence à Benghazi, et fournir des équipements à la police de Benghazi. Avant M. Hague, le CNT avait reçu à Benghazi la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski et des hauts diplomates américains.