Vingt-six corps ont été repêchés hier au large des côtes tunisiennes à la suite du naufrage mardi dernier d'un bateau de migrants clandestins venus de Libye, a indiqué une source auprès de la Protection civile tunisienne. Après la découverte d'un premier cadavre d'un ressortissant africain le lendemain du drame et le décès d'un autre lors des opérations d'évacuation initiales, le bilan provisoire des victimes dont les corps ont été retrouvés s'élève désormais à 28 morts. «A la faveur de l'amélioration des conditions atmosphériques, sept de nos plongeurs et deux autres de l'armée ont entamé hier à l'aube les opérations de recherches. Ils sont parvenus à repêcher 26 cadavres de migrants de diverses nationalités africaines», a déclaré le colonel Jalloul Jaballah de la Protection civile. Il a précisé que les opérations ont dû être interrompues en raison d'une mauvaise visibilité, mais doivent reprendre dès aujourd'hui. L'embarcation, un chalutier surchargé de plus 800 personnes, la plupart des Africains et des Asiatiques qui fuyaient les combats en Libye pour se diriger vers les côtes italiennes, était tombé en panne dans la nuit de mardi à mercredi à 20 milles des îles Kerkennah, dans le sud tunisien, où elle s'est enlisée dans le sable. Selon le colonel Kamel Akrout de la Marine tunisienne, 583 migrants, dont 87 femmes et 20 enfants, ont été secourus par des unités de l'armée, des garde-côtes et de la Protection civile, mais une météo défavorable avait empêché la recherche des plus de 200 personnes portées disparues. Les rescapés étaient essentiellement des Nigérians, des Ghanéens, des Maliens et des Pakistanais.