Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a plaidé hier pour un système semi-présidentiel. «Nous avons évoqué plusieurs questions aussi bien politique, agricole qu'économique», a-t-il d'emblée fait savoir à l'issue de sa rencontre avec les membres de la commission chargée des réformes, avant de préciser que les propositions écrites de l'UNPA ont traité essentiellement de la révision de la Constitution et des constantes nationales. S'agissant de la révision de la Constitution, M. Alioui a plaidé dans ce contexte «pour un système semi-présidentiel». Pour M. Alioui qui plaide également pour l'alternance au pouvoir à travers sa suggestion de «limiter le mandat présidentiel à un mandat renouvelable une seule fois qui devrait être consacré comme constante nationale», toute réforme ne peut se réaliser qu' «avec un nouvel exécutif fort, homogène et efficace». Cela sous-entend, comme l'ont suggéré d'autres invités de Bensalah, mettre fin à l'exécutif actuel et le remplacer par un autre gouvernement. Evoquant les réformes économiques, «le patron» des paysans algériens estime que celles-ci doivent se faire «en impliquant tous les acteurs concernés dans toutes les politiques et programmes économiques». S'exprimant sur la loi sur les partis, M. Alioui considère que la création de partis politiques doit répondre au critère de représentativité. Ainsi il suggérera qu'aucun agrément ne peut être accordé aux personnes qui ne justifient pas de leur présence dans au moins 25 wilayas. Les membres fondateurs de nouveaux partis, poursuit-il encore, «doivent avoir la nationalité algérienne d'origine». M. Alioui pense de même pour ce qui est des associations. Aussi, il a estimé dans le même contexte qu'il faut interdire «la transhumance politique», c'est-à-dire le changement de parti qui ne sera possible à ses yeux qu'en présentant «une démission officielle de son parti d'origine». Pour ce qui est des élections, le SG de l'UNPA a plaidé pour le système des «listes ouvertes» qui assurerait selon lui «un taux de participation élevé aux différents scrutins». M. Alioui a par ailleurs défendu «l'égalité entre l'homme et la femme», affichant son opposition au système des quotas, «antidémocratique» à ses yeux. Le membre du FLN a également plaidé pour «une nouvelle capitale économique ou politique à l'intérieur du pays», pour selon lui, «préserver la capitale actuelle».