L'Union nationale des paysans algériens (UNPA) tiendra son 7e congrès ordinaire les 19 et 20 avril prochains. A l'ordre du jour de ce rendez-vous, des questions organiques, bien entendu, mais aussi la situation des agriculteurs. La question du foncier agricole et son corollaire le financement agricole, seront par ailleurs au centre des travaux du congrès de l'UNPA, dira son secrétaire général, Mohamed Alioui, qui s'est exprimé hier lors d'une conférence de presse. Il dira, dans ce contexte, que l'UNPA a sa propre vision, à savoir le droit des agriculteurs à un acte de propriété sur les EAC (exploitations agricoles collectives). Pour le SG de l'UNPA, il s'agit du meilleur moyen pour défendre le caractère purement agricole des terres et les préserver des détournements. Le premier responsable de l'UNPA a relevé que la question du foncier demeure le premier problème entravant l'évolution du secteur agricole. La loi 87/19 régissant les terres données en exploitation sous forme d'exploitation collective (EAC) ou individuelle (EAI) doit, "être amendée pour être mise en phase avec l'évolution du monde agricole". Le document administratif accordé au titre de cette loi aux bénéficiaires de ces exploitations, qu'ils soient individuels ou collectifs, n'est pas reconnu par les banques comme garantie pour l'octroi des prêts, a tenu à préciser M. Alioui. Il a exhorté, à l'occasion, les représentants des agriculteurs à ne pas laisser les opportunistes et les surenchères politiciennes "faire du business" avec leurs problèmes et à ne s'allier qu'avec ceux qui les acceptent comme interlocuteurs dans la résolution des problèmes de leur secteur. L'UNPA a rappelé également sa revendication quant à l'augmentation de la subvention agricole qui doit passer, selon Mohamed Alioui, de 4,5 % à 10 % au minimum. Qualifié par ailleurs de déterminant, le 7e congrès de l'UNPA est, souligne-t-on, investi de la mission de sortir avec des résolutions décisives quant à la vie organique de l'Union et de ses structures, ainsi qu'en ce qui concerne le statut du fellah. Ce congrès devait avoir lieu il y a plus de trois ans. Des membres de cette organisation paysanne plaident pour la reconstruction de l'UNPA, dont le congrès a été reporté à maintes reprises. Cela fait quatre ans que le mandat de l'actuel secrétaire général de l'UNPA a expiré, explique-t-on. Il faut reconstruire cette organisation pour lui permettre de jouer pleinement son rôle et défendre les intérêts des agriculteurs, soutient un membre de l'Union.