Un protocole d'accord pour la création en Algérie d'un pôle international de biotechnologie et de production de médicaments sera signé entre les ministères de l'Industrie et de la Santé et des groupes pharmaceutiques américains. «L'industrie pharmaceutique algérienne est sur une courbe ascendante qui se traduit par la mise en place de capacités industrielles pouvant être mises à profit pour le développement de partenariats d'avenir». C'est en ces termes que M. Ould Abbas, ministre de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a annoncé le nouveau partenariat d'envergure signé avec des firmes américaines dans le domaine de la recherche-développement en biotechnologie et du transfert de savoir. Inauguré hier à l'hôtel Hilton, le Forum Santé Algérie-USA 2011 a vu la participation d'une dizaine de boîtes pharmaceutiques américaines présentes pour la plupart en Algérie. Outre le ministre de la Santé, la rencontre a vu l'intervention des ministres de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. Le ministre de la Santé s'est déclaré très optimiste quant à ce partenariat qui devra être conclu avec les firmes américaines devant investir en Algérie dans le domaine de la recherche-développement en biotechnologie et transfert de savoir. Il a souligné que «le tassement de la croissance du marché pharmaceutique dans les marchés matures, conjugué au durcissement du market access liés notamment à l'essor du générique, au durcissement de la réglementation des essais cliniques en phase III et à la maîtrise des dépenses pharmaceutiques, offrent aux pays émergents l'occasion non seulement de développer une industrie pharmaceutique locale en mesure de couvrir une part importante de leurs besoins en médicaments essentiels, mais aussi la possibilité de baser ce développement sur des technologies de pointe, telles les biotechnologies. Il précise que «la position géographique de l'Algérie et sa proximité du marché européen et des marchés en devenir de l'Afrique subsaharienne sont autant d'opportunités pour le développement d'une industrie des médicaments issus des biotechnologies». Il a souligné par la même occasion l'intérêt que porte le gouvernement à ce forum. Un intérêt qui sera traduit à travers l'accompagnement de la fabrication de médicaments innovants, par des mesures législatives et réglementaires de l'investissement. «Tout obstacle ou frein au développement dans ce domaine sera traité avec toute la diligence et la célérité voulues», a-t-il affirmé. En ce qui concerne les délais d'enregistrement des médicaments fabriqués localement, le ministre a affirmé qu'il sera désormais réduit, c'est-à-dire avec «des délais courts» qui permettront à l'investisseur «d'amortir plus rapidement son investissement». Il est à noter que le délai d'enregistrement était de près de deux 2 ans, un délai estimé trop long qui constituait un vrai obstacle pour les investisseurs. Le ministre a expliqué en ce sens que son département revoit actuellement ces délais sur une base normalisée dans le cadre des procédures de contrôle et d'homologation que gère le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, accrédité par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en tant que laboratoire et référence pour l'Afrique.