Le Temps d'Algérie : Le Cnes réunit plus de 1000 participants autour du thème «Les états généraux de la société civile». Comment se présente cette manifestation ? Mustapha Mekidèche : L'évènement se présente de manière positive avec la participation de plus de 1000 personnes, parmi lesquelles des représentants du mouvement associatif, des jeunes, des étudiants, des syndicats reconnus ou ceux qui ont émergé des mouvements sociaux. Tout cela préjuge d'un débat qui sera très intéressant dans les quatre ateliers qui abordent des problématiques centrales. Il s'agit de la gouvernance, du nouveau régime de croissance, de la sécurité sociale et sa durabilité, ainsi que de l'organisation de la société civile. De ce point de vue, nous espérons que les débats permettront de faire avancer toutes les réflexions et d'être à l'écoute de tous les segments de la société algérienne. Est-ce que le fait de donner la parole à ceux qui n'ont pas l'habitude de s'exprimer est une manière d'éviter l'explosion de la société ? Les assises seront une tribune de dialogue et de concertation. Notre souhait est de développer la culture du dialogue et de la communication entre les différents acteurs de la société civile. Si nous arrivons à faire cœxister des avis qui sont certainement divergents, cela constitue un pas. Le but est d'avoir un compromis et d'arracher un contrat social minimal. A ce niveau-là, c'est déjà pas mal comme résultat. Quelle sera la démarche pour mettre en application les recommandations de ces assises nationales ? Sur ce plan, on aura les synthèses des débats et des travaux des ateliers qui seront certainement riches. On va restituer ces recommandations en plénière et une déclaration finale sera adoptée pour se donner rendez-vous à d'autres rencontres. Il faut rappeler qu'il s'agit des premières assises nationales de la société civile. L'idéal est d'arriver à l'élaboration d'une charte du mouvement associatif algérien. On souhaite aller dans cette direction et que le Cnes joue un rôle dans cette dynamique.