Les candidats du baccalauréat de la filière lettres et philosophie ont passé la dernière épreuve de cet examen déterminant hier avec l'épreuve des sciences islamiques. Les candidats rencontrés devant les centres d'examens sont «satisfaits» de leurs travaux et n'attendent que les résultats. «Nous avons accompli notre mission et travaillé comme il se doit. Espérons que les résultats vont suivre», a indiqué Fayçal. «Cet examen est tellement important pour nous, notamment pour notre avenir.» L'épreuve des sciences islamiques qui n'était pas programmée avant les nouvelles réformes est perçue par les candidats comme une matière compensatrice. «Elle nous aidera à arracher notre baccalauréat», a dit Mouloud. Les candidats de la filière sciences ont encore une autre journée d'examen, la fin des épreuves étant prévue aujourd'hui. Les candidats de la filière gestion et comptabilité, quant à eux, se disent lésés pour l'orientation universitaire, avant même d'avoir le fameux sésame. S'agissant des épreuves de gestion et de comptabilité, les candidats restent sceptiques. «Les sujets étaient très difficiles, il est vrai que nous avons eu une année de travail, mais ça reste insuffisant car les sujets ont porté sur les nouvelles méthodes et techniques comptables. C'est le nouveau programme et nous avons eu du mal à suivre même durant l'année», a souligné une candidate. Les candidats semblent compter sur plusieurs paramètres de réussite autres que leur travail. Cela varie selon les spécialités et les tendances de tout un chacun, du «copiage» à la «baraka». Les copies du bac sous haute surveillance Nous voulions en savoir plus sur l'acheminement des copies, ce qui a été très difficile et nous n'avons eu que des bribes d'informations auprès d'un des fonctionnaires de l'Office national des examens et concours (ONEC) de Kouba. «Les copies arrivent chez nous la nuit sous escorte policière. Il s'agit de l'avenir des élèves et le maximum de sécurité est de mise», a-t-il indiqué. Les directeurs des centres d'examens récupèrent les copies pour les placer dans un coffre-fort au niveau du centre avant qu'une délégation de l'académie ne vienne les récupérer. A l'académie, les copies sont aussi mises dans des coffres-forts avant leur transfert vers le centre de tri où elles sont dispatchées dans les centres de correction sous haute surveillance policière. Les copies sont mises dans des caisses scellées accompagnées de bordereau d'envoi de chaque responsable. «L'opération de récolte, de tri et de dispatching est très difficile, mais surtout risquée», a noté le responsable. Plus explicite, le fonctionnaire a indiqué que «si une copie d'un candidat disparaît c'est toute une équipe qui sera sanctionnée. C'est pour cela que toutes les étapes se font sous surveillance et garde policière. Et c'est une façon aussi d'éviter des dérapages. Il peut y avoir le changement d'une copie d'un candidat par exemple par un agent ou par un responsable, ce qui n'a pas été fait, mais il faut toujours prendre les mesures nécessaires pour que cela n'arrive jamais». Les épreuves du baccalauréat de cette année se sont passées dans de bonnes conditions, notamment organisationnelle. Les candidats attendent les résultats prévus comme chaque année vers le 4 ou le 5 juillet.