La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-partis) a organisé hier une conférence-débat sur la situation politique du pays. Ali Yahia Abdenour, président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), a dressé un tableau peu reluisant de la situation politique en Algérie, considérant que la séparation des pouvoirs y est inexistante. Evoquant la situation de la femme, le conférencier a indiqué que, même consacrée par la Constitution, l'égalité entre l'homme et la femme ne se traduit pas dans les faits ni d'ailleurs dans les différentes lois. Le conférencier a alors appelé à la tenue d'une conférence nationale devant réunir tous les Algériens avec comme base de travail «la démocratie et la République». «L'Algérien doit être considéré comme un citoyen et non pas comme un sujet, et doit aussi participer à la gestion du pays», a insisté M. Ali Yahia pour qui la jeunesse algérienne est en mesure de faire de l'Algérie une nation du 21e siècle. A propos de la démarche entreprise par la Coordination d'organiser des marches chaque samedi, à Alger, qui ont été empêchées par les services de sécurité, Ali Yahia Abdenour a répondu qu'elles étaient maintenues «par principe». Deux autres membres de la CNCD, à savoir Mme Fadila Chitour et M. Moncef Benouniche, ont pris la parole à cette occasion pour exiger notamment «le changement du système politique en Algérie et appeler à plus de liberté et de démocratie dans le pays». Notons que la CNCD a été créée récemment. Elle regroupe les représentants de deux partis politiques agréés RCD et MDS et quelques personnalités de la société civile. Son credo est le changement de régime politique en Algérie par les manifestations de rue.